Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd’hui, je voudrais partager avec vous un voyage personnel, celui où je me suis débarrassée progressivement de mon côté BCBG, pour embrasser qui je suis vraiment. C’est un chemin parsemé d’obstacles et de découvertes, mais surtout, c’est un chemin vers la liberté d’être soi-même.
Depuis mon enfance, j’ai été imprégnée de l’idée qu’il fallait être sage, bien élevée, toujours au-dessus du lot. C’était comme si je portais un masque, celui d’une petite fille hautaine et coquette, façonnée par une éducation qui ne m’a peut-être pas toujours laissé la place d’être authentique.
À huit ans, j’ai été confrontée au départ de ma mère adoptive suite au divorce de mes parents, et à son abandon pur et simple, par son abandon de maternité. Cet événement a bouleversé ma vie et a accentué cette façade que j’arborais. Entre l’autorité et le laxisme de mon père adoptif, j’ai grandi dans un environnement où la superficialité et l’apparence avaient une place importante.
Ce n’est qu’à mon entrée au lycée que j’ai réellement pris conscience du regard des autres. Mes années en collège privé, marquées par le décès soudain de mon père et mon retour à la DASS, m’ont plongée dans un monde inconnu, où je me sentais perdue et abandonnée.
Mais cet été-là a été le début d’une transformation profonde. Entre les juges de tutelle, l’orphelinat, la famille d’accueil et la psychologue, j’ai entamé un processus de reconstruction. J’ai découvert un monde où je devais être responsable de mes actes, où je devais assumer les conséquences de mes choix.
Le lycée public a été pour moi une révélation. J’ai fait mes premiers véritables amis, j’ai vécu mes premiers émois amoureux, mais j’ai également été confrontée au harcèlement. Malgré tout, j’ai continué à avancer, portée par ma détermination à réussir et le soutien sans faille de ma famille d’accueil et celui inestimable de ma psychothérapeute.
J’ai sauté la terminale et obtenu mon bac à 15 ans, avant de poursuivre mes études en droit. Émancipée à 16 ans, j’ai pris mon envol vers une nouvelle vie, loin des attaches de mon passé. J’ai étudié, j’ai travaillé, j’ai bâti ma vie petit à petit.
Mon parcours professionnel n’a pas été sans difficultés, après un passage rapide, affligeant et décevant dans la fonction publique, j’ai finalement trouvé ma place dans le secteur privé, grâce à l’héritage laissé par mon père adoptif. Ce n’était pas un cadeau facile à accepter, mais cela m’a donné les moyens de tracer ma propre voie.
Aujourd’hui, je regarde en arrière et je réalise à quel point j’ai évolué. Je ne suis plus cette petite fille BCBG, obsédée par l’apparence et le statut social. Je suis devenue une femme forte, authentique, fière de son parcours et de ses cicatrices.
Bien sûr, il m’arrive encore parfois de ressentir des doutes, de me demander si j’ai vraiment mérité tout ce que j’ai accompli. Mais je sais désormais que ma valeur ne dépend pas de mon pedigree ou de ma réussite professionnelle. Elle réside dans ma capacité à être moi-même, à m’accepter telle que je suis, avec mes forces et mes faiblesses.
Alors, si vous aussi, vous avez du mal à vous défaire de votre côté BCBG, je vous encourage à écouter votre voix intérieure, à suivre votre propre chemin. La véritable élégance, c’est d’être fidèle à soi-même, quoi qu’il arrive.
Avec toute mon amitié.






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