Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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Une femme libre n’a rien à prouver.

De l’école primaire à la Fac je suis toujours restée dans mon rôle d’étudiante studieuse, avec un fort syndrome de la bonne élève, qui ne m’a pas encore quittée, avoir mon brevet avant même de le passer, mon bac avec mention très bien à 15 ans, m’a confortée dans ce rôle et m’a bloquée dans le passé, dans un personnage, avec des mécanismes et des caractéristiques bien définies.

Mes résultats m’ont valu jalousie et harcèlement scolaire. J’aurais alors pu tout lâcher, mais j’ai tenu bon, personne ne comprenait comment je passais tout le samedi à bosser à l’âge de 14 ans, pas même mon petit copain, mais là aussi, je n’en avais rien à faire, rien ne m’empêchait de travailler, pas même les chagrins d’amour.

Maintenant, presque 13 années sont passées depuis mon bac, et pourtant, encore aujourd’hui, ma fierté est piquée quand quelqu’un me surpasse dans n’importe quel domaine.

J’avais comme chacun d’entre nous des rêves, des compromis sociaux et émotionnels très importants : travail, couple, famille.  Ma réalisation personnelle s’inscrivait précisément dans le besoin que toutes mes sphères, la professionnelle, l’affective et la personnelle m’offrent le maximum de plénitude et d’équilibre.

Oui, mais voilà, je suis une femme et en tant que telle. Être chaque jour dans l’obligation de démontrer certaines choses, pour être « légitimes » en tant que personne dans quelque contextes que ce soit était quelque chose qui ne m’allait pas, mais alors, absolument pas !

J’ai compris qu’avant de démontrer quoi que ce soit à quelqu’un, je devais me le démontrer à moi-même, sans aucune complaisance, ce faisant, je me suis rendu compte que de rechercher la complaisance d’autrui n’était rien de plus qu’une lente torture qui peut ne jamais se terminer.

Lorsque j’ai décidé d’arrêter ma carrière dans la fonction publique pour ma réalisation personnelle dans le privé, une partie de mon entourage était surprise, et franchement ça m’a choquée que l’on réagisse ainsi, certains ont immédiatement compris que cette décision me convenait à la perfection. Comme quoi, il y a ceux qui m’ont cernée depuis toujours, et ceux qui ne revoient qu’une partie de moi.

Pour ma réalisation affective et personnelle, c’est pareil, que l’amour doive être « validé » chaque jour, je le conçois, mais parfois, il y a des situations où la tendresse devient quasiment une extorsion et je ne me sens pas obligée de démontrer que je suis capable de tout faire pour l’autre, à savoir laisser de côté mes besoins et mes désirs pour obéir aux attentes d’autrui.

Malgré tout, il y a eu un jour où j’ai ouvert les yeux, où j’ai allumé cette lumière intérieure, celle qui s’est connectée directement à mes émotions et qui rouge comme un feu m’a dit « Stop » ! !

C’est alors que je me suis rendu compte que la seule personne à qui je devais démontrer quelque chose, ce ne sont pas les autres, c’est moi-même, et que c’est ma trajectoire personnelle, mes études, mes expériences, mes efforts qui constituent ce capital interne qui me motive chaque jour.

Et pour finir « Vive le célibat »


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