Je comprends que le féminisme puisse être pluriel, du féminisme noir a émergé le terme féminisme blanc afin de mettre en évidence le problème du racisme et de l’inégalité vécue par la population noire et non par la blanche, le féminisme indigène s’oppose aux mouvements totalisateurs et s’inscrit dans la pensée postcoloniale. Cependant, je me dois de dénoncer et de refuser les stratégies identitaires qui rabattent les concepts de liberté et d’égalité des femmes en enjeux de modes de vie, de mœurs, d’identités nationale, de loyauté ou non à l’égard d’une religion ou d’une culture et qui font des femmes l’instrument, l’objet et le sujet de l’affrontement.
J’ai remarqué que depuis quelque temps le mot féminisme rend beaucoup de monde nerveux et associe ce mot à du radicalisme pur et simple. Pourtant, les situations d’inégalité entre les genres persistent, je pense qu’une partie de la société est consciente des problèmes qui perdurent et qu’une bonne majorité, ne l’est pas.
Mon écoféminisme est une construction sociale qui vient de ma conviction que notre système s’est constitué, s’est construit et se maintient à travers la subordination des femmes, de la colonisation des peuples et de l’exploitation à outrance de la nature.
J’essaye avec beaucoup d’autres personnes de remettre en questions les aspects qui régissent notre société en démontrant que le capitalisme et le patriarcat sont les deux côtés d’une même pièce et oppriment les femmes et la nature.
Pour ma part, c’est le fait de naître fille qui définit mon féminisme, grâce à mon exposition à différents types de violence que j’aurais à subir tout au long de ma vie, qu’elles soient physiques ou émotionnelles, symbolique ou matérielle, internationale ou structurelle.
Je ne veux pas ne pas être une femme, je ne maudis pas le fait d’être née femme, mais je veux qu’être une femme cesse d’être une marque, un péché, la stigmatisation qui me prédestine à être une victime de naissance.






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