Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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Voilophobie profonde, intense, durable : Les raisons.

Voilophobie profonde, intense, durable : les raisons.

Voilophobie : tentative de compréhension et d’explication.

Le voile ou le foulard – selon les lieux – s’accompagne très souvent de la robe ultra-longue ou en cas de pantalon d’une tunique caches-culs d’où le lien avec l’hypertextile.

Il y a une VOILOPHOBIE collective profonde, intense et durable (sur plus de 15 ans) qui NE RELÈVE EN RIEN DU RACISME (sauf exceptions) et qui tient du renforcement de plusieurs perceptions très négatives :

1) refus des signes ostensibles de religion, de toute religion, sans haine en soi de la religion ou de ses croyants.

2) refus des intégrismes religieux, tous dont celui musulman et dont l’islamisme

3) refus de la sexophobie des intégrismes religieux, pas que celui musulman, celui des juifs haredim aussi, mais celui des intégristes musulmans est beaucoup plus massif et menaçant dans le monde.

4) refus du sexoséparatisme : on est un cran au-dessus ici en termes de comportement réactionnaire. Sexophobie et sexoséparatisme sont deux choses bien distinctes en théorie, mais qui vont souvent ensemble en pratique. Le président Erdogan est sexoséparatiste (« femmes à la maison pour s’occuper des enfants ») mais aussi sexophobe (car « elles sortent fatalement de chez elles, mais voilées », sous hypertextile).

5) ignorance de la sexyphobie d’État contre les femmes seins nus en piscine (par exemple) par une bonne partie de la gauche pro-voile. Manque du sentiment de justice et de réciprocité textile (renvoi).

6) la « badgeophobie n’est pas la syndicalophobie », pour un raisonnement par comparaison. Voir texte sous ce titre !

7) L’intransigeantisme est le signe de l’intégrisme religieux ;

8) L’anti-sexisme d’un certain féminisme puisqu’il y a des féminismes

9) la religiophobie, bien distincte de la haine des croyants et croyantes et d’une entreprise d’atteinte (tags) aux lieux de culte.

J’arrête là. Tous ces arguments n’ont pas le même poids, la même pertinence, mais ils sont là et ils se cumulent de façon différente chez les résistants !

Il y en a encore d’autres… Nous ne sommes pas exhaustifs

10) Il y a bien sûr la haine raciste du musulman, car musulman ou du musulman, parce que arabe venu des pays ex-colonisés. Cependant, on voit bien qu’il n’y a pas que ça qui est d’ailleurs à combattre fermement. Mais, généraliser l’accusation de racisme islamophobe au sens d’anti-musulman est faux et contre-productif ! Surtout venant d’antiracistes !

Bref, ce n’est pas demain que la RÉSISTANCE A CETTE PESTE RÉACTIONNAIRE porteuse d’un hyperpatriarcat va s’arrêter. C’est un combat qui n’attaque pas frontalement les mères musulmanes (ni les mères catholiques ou autres demain si l’on ne résiste pas, car on voit que la peste est montante, au-delà d’une fraction dure de l’islam, chez les protestants réacs notamment) mais un objet à enlever dans certaines situations et à remettre ensuite. Situation différente de la période coloniale ! Elles ont le droit de porter voile croix ou kappas ou autres signes, mais pas partout !

Il y a des exceptions au principe. Outre ceux déjà dans la loi (1905 et 2004) :

1 – Comme dans les lieux politiques du commun (république) : municipalité, département, région, nation (AN et Sénat) : on enlève et l’on remet dehors ! On respecte le lieu est commun pour être respecté, pour ne pas être regardé comme une croyante sans gêne, comme de la colonisation culturelle par en bas telle qu’elle a été pratiquée par les intégristes et les islamistes !

2 – Pas quand elles accompagnent les enfants d’autrui. Un voyage de trois jours à Madrid, c’est sans voile (ni croix, ni kippa). Comme un prof du public : ni croyant ni athée, mais neutre . Ni de gauche ni de droite, mais droit syndical (cadre).

3 – Pas quand elles sont déléguées ou représentantes d’un syndicat (sauf syndicalisme explicitement identitaire et communautaire)

4 – Pas quand elles sont ou se veulent une figure reconnue de l’émancipation marxiste-révolutionnaire (NPA)

C’est pour tout ça que la résistance est si intense. Ce ne serait que l’affaire d’une minorité de racistes essentialistes, contre des musulmans, car musulmans, « l’affaire serait pliée » depuis longtemps. Il n’y aurait pas l’islamisme mondialisé avec des campagnes d’hidjabisation des femmes, partout, ce serait plié .

C’est un combat de la liberté contre la gangrène intégriste transnationale, mondialisée .

Christian DELARUE

A lire ici :BellaCiao :  Voilophobie : tentative de compréhension et d’explication.


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2 réponses à « Voilophobie profonde, intense, durable : Les raisons. »

  1. Avatar de Le_Canari_de_retour

    Le voile est une tenue de pudeur et de dignité.
    Pudeur et dignité contrairement aux femmes qui préfèrent exhiber leur corps alors que le corps appartient au seul époux légitime et non aux regard des autres.
    Le voile c’est la pudeur parce qu’il cache ce qui est précieux , attirant et provocant.

    Et de plus , le voile est devenu un sujet politique créé depuis la venue au pouvoir de la gangrène Sarkozyste.
    Les sœurs catholiques ne couvrent-elles leur tête ? Pourquoi pointer du doigt uniquement celles qui prient autrement ? Pourquoi ne pas s’inquiéter sur le voile porté par les femmes venant de l’Inde ?
    Une femme qui pénètre dans une église ne doit-elle pas couvrir sa tête ?

    Les personnes qui blessent la femme en tenue de pudeur sont celles qui accepteraient volontiers de pratiquer l’échangisme …qui accepteraient volontiers de voir leur épouse – par exemple- de recevoir son amant en présence de son propre époux…de se faire tripoter – oui et pourquoi pas ? – alors que le mari est spectateur Ce dernier est en ébullition puisqu’excité de voir sa mie dans les bras d’un autre qui la manie avant de la pénétrer.
    Quand l’ébullition est à son extrême et que la scène se passe dans le domicile de ce couple , la fille adolescente ne portant qu’un simple string et un pull laissant deviner la forme et la rondeur de ses seins, passe devant le trio en chaleur ce qui ne fait qu’exciter et le papa et le visiteur de passage.

    Qui retiendra l’adolescente de recevoir son copain de classe pour revoir ses cours dans le même lit que le copain ?

    Il suffit de parcourir les sites pour être informé de ce qui se passe dans notre société qui perd ses repères, une société transformée en porcherie où le mâle s’accouple avec n’importe quelle femelle au sein d’une même famille.

    Est-ce ceci l’évolution ? L’évolution par et pour le sexe ?

    Genevieve

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  2. Avatar de Chris DLR
    Chris DLR

    Réponse au commentaire de Geneviève

    Le voile et la pudeur expliqué comme dispositif de soumission et de propriété du mari dans cette réponse à mon texte sur la « voilophobie profonde — » (mis par Letizia Doria sur son blog – merci) est très patriarcale.

    Dans cette conception inégalitaire et sexiste la femme comprend son corps – ou du moins l’image de son corps – comme nécessairement sexy, attirant ou désirable dès que découvert et surtout comme étant réservé à son homme. Le patriarcat sans fard !

    En tant que corps désirable par les hommes (hétérosexuels), ces derniers sont alors conçus comme incapables de réserve, de retenu et de respect. C’est la femmes la fautive d’une réaction masculine attendue ! Geneviève, je peux voir des femmes sexy de toute forme mais conserver respect humain néanmoins mais çà ce n’est pas possible pour vous ! C’est comme une anomalie ! Vous prenez les machos pour la norme .
    La pudeur au sens de réserve et retenue mais ici au plan du verbe et du regard de l’homme, ce n’est pas pas pour les hommes car les hommes sont conçus par nature comme non éduqués non civilisés, restés au stade des animaux lubriques incapables de se retenir, de se taire, de voir certes si en face mais de ne pas se retourner pour regarder par exemple.

    On y trouve aussi la classique stigmatisation des intégristes religieux par réduction à l’animalité fornicatrice sans principe attribuée à celles et ceux qui ne partagent pas cette idéologie pudibonde, celles et ceux qui non seulement osent s’habiller légèrement mais en plus sont nécessairement des libres échangistes, (ce qui est mieux que la prostitution).

    Chris DLR

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