Les petits billets de Letizia

Aujourd’hui c’est la Journée internationale des femmes, je me dois d’écrire quelques lignes.

Aussi loin que je me souvienne, depuis toute petite, mes parents adoptifs puis ma famille d’accueil m’ont seriné qu’il fallait être indépendante, autant socialement que financièrement en ajoutant, et PAS dépendante d’un mec, comme quoi, l’idée d’indépendance se construisait par rapport à un homme.

J’ai, comment dire, intégré ce sentiment de défiance face aux garçons, puis aux hommes, mais en même temps, paradoxalement j’étais attirée par eux, je cherchais leurs regards, leurs assentiments, leurs affections, comme pour retrouver le regard d’approbation et d’amour de, je ne sais pas qui, la figure paternelle peut-être, en vérité, je ne me comprenais pas moi-même.

J’ai vite compris que rien ne serait simple dans ma vie, les stéréotypes que me proposait la société, m’attiraient d’un côté et me révulsaient de l’autre, il m’a fallu déconstruire ces stéréotypes et mon idée des relations hommes femmes, que la société m’avait insidieusement mise dans le crâne.

Puis je me suis rendu compte que j’étais tout autant attirée par garçons que par les filles, par les hommes que par les femmes. J’ai ainsi pu déconstruire progressivement mes idées sur ma place de femme dans la société, ainsi que sur les relations genrées.

J’ai su ensuite mettre des mots, les miens, sur mes convictions et les idées enfouies en moi depuis longtemps, m’affirmer et les revendiquant et je me suis finalement affranchi des normes dans une renaissance assumée.
En tant que femme, j’ai pris conscience de ma valeur, j’ai retrouvé mon pouvoir et ma place dans le monde, mes opinions, mes besoins, mes priorités n’ont pas à s’adapter à ceux que la société reflète, je défends assertivement mon autonomie et mon intégrité au-delà de tout obstacle qui menace ma liberté d’action et de pensée.

« Construisons notre vie et défendons-la. La véritable lutte réside en nous-même. »