Les petits billets de Letizia

Depuis mes années de fac, je pratique chaque matin après mon café un exercice que je qualifierais de danse et que tout le monde connaît, le Tai-Chi, dérivé des arts martiaux, le Tai-Chi est une discipline corporelle qui fait partie des exercices énergétiques de la Médecine traditionnelle chinoise.

Il s’ensuit un autre exercice, bien plus énergétique que le Tai-Chi, le Poomsae, ou Poumsae, ou Poumsé, qui est une forme de travail conventionnelle, représentant un combat de Taekwondo codifié et dirigé contre un ou plusieurs adversaires.

Les deux s’exécutent individuellement, alliant la prise de conscience de soi, le développement de la souplesse et de l’éveil du Qi du Tai-Chi à la dimension philosophique du Poomsae puisque les déplacements à l’intérieur du poomsae suivent des lignes bien précises (celles des huit éléments du Palgwé dans les Taegeuk et celles d’idéogrammes chinois ou coréens dans les poomsae supérieurs).

Au tout début de mon apprentissage le but des poomsae était de permettre un apprentissage progressif des mouvements et des positions originelles du Taekwondo. Maintenant, ils sont devenus un exercice de gymnastique et de rappel des mouvements et des positions de cet art, mais aussi de méditation.

Je dois avouer que ces exercices grâce à ma disposition au mouvement, facilitait un moyen d’expression pour mes émotions et mes sensations qui, par d’autres voies, ne se seraient pas matérialisées, consciemment cette fois d’une manière que je comprenais.

La vie est mouvement. Le mouvement me relie à la vie. Lorsque je bouge, je crée un pont entre ce qui se passe à l’intérieur et ce que je montre au monde, créant ainsi cette danse qui révèle plus sur moi-même que ce que je pensais, devenant alors une thérapie.

Bien sûr, cette danse n’a rien à voir avec la danse traditionnelle, son but est de soutenir les fonctions intellectuelles, émotionnelles et motrices de mon corps.