L’OMS parle d’épidémie, avec une tendance à se développer en tant que pandémie en présentant des chiffres alarmants sur la violence de genre, en d’autres termes, un tiers des femmes de toute la planète ont été victimes d’actes de violence, simplement parce qu’elles appartiennent au genre féminin.
Dans la grande majorité des cas ce sont les hommes, en particulier les conjoints qui sont les agents de la violence de genre, cela va de la violence verbale, destinée à rabaisser et à humilier la femme, aux viols et assassinats atroces (que certains baptisent crimes passionnels, ou d’honneur).
Apparemment, beaucoup d’hommes, patriarcat oblige, ont du mal à cesser de voir la femme comme un instrument sexuel à leur service, ils voient la femme anonyme comme un corps qui déambule et dont la seule fin est de répondre à leurs désirs et leur propre femme comme une propriété acquise de façon légitime et se servent de leur force quand la femme contrarie leurs prétentions et transforment l’agression en un mécanisme de contrôle et de soumission.
Par ailleurs, beaucoup de femmes ont grandi dans des foyers où la violence de genre était perçue par elles comme normale, elles ont été éduquées pour être des victimes en suivant l’exemple que leur ont donné leurs mères dévouées et ainsi, inconsciemment, elles croient vraiment que l’homme a le droit de briser leur volonté.
Même si la majorité des hommes ne voient pas d’un mauvais œil le fait que les femmes étudient ou travaillent, ils s’échauffent face aux signes d’indépendance féminine et génèrent par conséquent une relation passive agressive qui ne laisse pas une large place à la communication, ou qui n’est fait que d’agressions mutuelles.
Le patriarcat est une idéologie adoptée par toutes les religions qui se manifeste dans des pratiques sociales qui supposent l’inégalité, au préjudice des femmes et sous-entend aussi la dévalorisation des sentiments des femmes, en les niant ou en les sous-estimant, alors comment s’étonner que cet ordre social et les croyances qu’il nourrit puissent influer sur la violence de genre et que nous, en tant que femmes puissions souffrir dans notre corps, des effets d’une société restée patriarcale ?
La prise de conscience est, avant tout, un réveil qui signifie ouvrir les yeux de l’intérieur pour rendre conscient l’inconscient, et ainsi faire potentiellement le premier pas puis commencer toute une révolution personnelle qui était nécessaire pour sortir de cette dépendance patriarcale, nous sommes nos pires ennemies. Il ne servira donc à rien de prendre conscience de nos faiblesses si nous n’osons pas les transformer en force.






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