Me faire gentiment traiter de femme « fermée d’esprit » par une personne que j’estime beaucoup en me disant que je ne voulais pas comprendre un point de vue différent du mien m’a donné à réfléchir, suis vraiment sectaire ? Fermée d’esprit ?
À bien y réfléchir, oui, sûrement comme souvent, je suis cette personne qui rejette les idées ou autres perspectives différentes des miennes pour me cantonner à mes propres idées et mes propres schémas mentaux, en résumé, je veux adapter le monde à mes idées, et non l’inverse.
Maintenant, peut-on dire que je suis une personne qui présente une rigidité mentale uniquement parce que je ne comprends pas un point de vue différent du mien, ou ne veut pas le comprendre d’ailleurs. C’est pareil, alors que je suis une personne assertive qui respecte les idées des autres, mais qui défend bec et ongles les siennes.
Si la rigidité mentale implique un manque de flexibilité et d’ouverture d’esprit dès lors qu’il s’agit de voir les choses sous différentes perspectives, ce n’est pas mon cas, s’il s’agit d’accepter une critique portant sur une chose que je ne remets pas moi-même en question, et de vivre plutôt que de survivre, c’est le cas, simple trait de caractère.
À présent, je ne vais pas me voiler la face, j’avoue avoir une certaine rigidité mentale face à l’amour, l’engagement, ou la religion et suis plus ou moins sur la défensive lors de discussions autour de ces sujets précis, mais que je ne cherche pas à éviter.
Il est vrai aussi que j’aimerais écarter l’incertitude que peut générer en moi une pensée ou une situation, le besoin de comprendre ne devient pas une idée fixe. J’accepte aussi le fait de ne pas avoir de réponses, je préfère donc chercher des explications plutôt que de donner des réponses toutes faites.
Je suis capable de vivre avec mes questionnements, et suis loin d’être quelqu’un de fermé d’esprit, mais ce n’est que mon avis, être rigide ou non, c’est une question personnelle, c’est pourquoi je ne devrais pas dire des choses comme « je suis moins rigide que toi » alors que l’échelle qui détermine chacun d’entre nous est différente.
Pour conclure, je pense que j’ai ce besoin de fermeture et qu’il n’y a rien de plus humain que de chercher à éviter d’être mal à l’aise quand je ne comprends pas quelque chose, d’autant plus si ce quelque chose implique mes émotions.
Généralement, ce qu’il faut retenir, c’est que c’est qu’il est difficile d’être ou de ne pas être rigide, d’avoir ou de ne pas avoir besoin de fermeture, c’est nous seuls qui pouvons le gérer si cela pose un problème en essayant de comprendre pourquoi nous le sommes, et dans quelle mesure cela nous porte préjudice.






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