La vie, c’est un voyage vers la mort, d’un néant à un autre néant, il y a plusieurs façons de faire ce voyage, la mienne est d’en apprécier chaque seconde et de profiter de ce voyage pour découvrir des choses merveilleuses, des passions, rêver et vivre mes rêves sans être esclave de cette finalité.
D’autres ne vivent que pour l’Au-delà, considérant, comme Platon que le corps (soma) est la prison (sema) de l’âme, prison dont elle doit s’évader pour s’élever au-delà du sensible, mais le corps est aussi le « signe » (sema), la marque sensible à travers laquelle cette âme immortelle peut s’exprimer, d’autres philosophes nous invitent à « séparer davantage l’âme du corps », et « travailler à se délier du corps comme on se délie de ses chaînes », faisant d’eux des esclaves.
Toutes les littératures que je connais font état de ces deux postures profondément ambivalentes, faisant de nous un esclave qui accepte son sort, et exprime une sensualité et un abandon sans pareil, tandis que l’esclave « rebelle » qui refuse sa finalité, semble en proie à un tourment infini.
L’humanité entière semble confrontée à ces deux options à savoir être celui ou celle qui a décidé de lâcher prise, peut s’abandonner à l’extase ou celui ou celle qui se révolte contre la mort à venir, au risque de ne pas prendre le temps de jouir ici et maintenant.
Les religions monothéistes en s’emparant des esprits des esclaves rebelles, en leur promettant un au-delà mirifique en échange d’une vie misérable en ont fait leurs propres esclaves.
En ce qui me concerne, j’ai trouvé ma réponse dans le rapport essentiel que j’entretiens avec la vie en me laissant aller à l’extase et laisse aux autres le choix de leur voyage, tant qu’ils ne veulent pas m’obliger à faire le leur, ce qui est souvent le cas avec les religions.






Laisser un commentaire