Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Éloge Funeste

Écrire une épitaphe pour un ami parti trop tôt est une chose que je déteste entreprendre, mais c’est aussi une chose qui au nom de notre amitié, je lui dois de faire, et que je me dois aussi pour pouvoir en faire mon deuil.

Olivier, notre amitié, comme disait Montaigne avec son fameux « parce que c’était toi, parce que c’était moi » reposait sur notre libre choix, tu étais le miroir qui me renvoyait ma propre image, tu avais ce regard bienveillant, parfois indulgent ou admiratif.

Tu savais mettre en valeur mes qualités et même si tu connaissais mes défauts, tu ne les mettais jamais en avant, ta perte me prive de ce support narcissique. Désormais, il me faudra compter sans cette indulgence, sans cette bienveillance, sans cette empathie qui nous rendaient la vie plus douce et nous rendaient aussi plus aimables à nos propres yeux.

Tu étais cet ami, à mes côtés qu’il pleuve ou qu’il vente, tes conseils, ton écoute, ton soutien étaient des valeurs sûres et je n’imaginais pas qu’elles puissent un jour me faire défaut. Tu étais l’un des piliers de mon existence, un repère fixe, un point d’ancrage dans ce monde où les relations professionnelles et amoureuses ne sont plus considérées comme a priori pérennes.

Notre amitié était vécue comme la relation désintéressée entre toutes, rien que de l’amour sans les complications dues à la dimension sexuelle de la relation amoureuse, qui ne durait que par l’envie et le plaisir que l’on avait à se fréquenter, à échanger et à partager, elle n’était le fruit d’aucune contrainte ni obligation.

C’était pour moi une relation très idéalisée, porteuse de valeurs fortes et rassurantes, une relation marquante avec un membre d’une famille que je n’ai jamais eue, alors, j’ai vécu le temps d’un instant comme une trahison douloureuse cette rupture brutale, qui dans tous les cas de figure sera en réalité libératrice parce que la relation était toxique, c’est tout au moins ce que tu penses.

Que veux-tu, cher Olivier, comme tu sais, je suis très romantique et quand j’envoie chier, j’y mets tout mon cœur, mais rassure-toi, il n’y aura pas de défiance ou de la rancœur à ton égard, ni de perte de confiance dans mes relations futures, j’en prends acte par cette épitaphe, point barre !


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Une réponse à « Éloge Funeste »

  1. Avatar de William
    William

    Il en a de la chance cet Olivier de t’avoir connue lui !

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