Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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La sensualité et le désir contre le coïtocentrisme

Cela fait un bail que je me suis rendu compte que prendre soin de ma santé sexuelle favorise une meilleure qualité de vie, en vérité, c’est de ma santé physique, mentale et émotionnelle qu’il s’agit. Pour prendre soin d’elle, j’ai une vie sexuelle active. Mon désir sexuel apparaît lorsque j’ai un surplus d’énergie et que le sport n’y peut rien.

Mais, de quoi je parle là ? En réalité, la santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social en rapport avec la sexualité. « Elle exige pour moi une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sûres, libres de toute coercition, discrimination et violence ». Hédon disait « Jouis et fait jouir, sans faire de mal, ni à toi ni aux autres.

Le concept de désir n’a pas de définition universelle ou officielle parce qu’il présente des caractéristiques très particulières. Pour n’en citer que quelques-unes, le désir est « Incontrôlable, Involontaire, Anarchique, Incohérent, et surtout, Hétérogène. C’est la principale caractéristique du désir. C’est le mot qui le décrit le mieux. Dans le monde des désirs de chacun, tout va, absolument tout, et personne ne peut le dominer, indépendamment des conventions sociales, des stéréotypes, des préjugés, des canons de beauté, etc.

Je cultive l’érotisme en dissociant la sexualité de l’acte purement physique. Il est pour moi étroitement lié sur le plan psychologique, social et émotionnel. Cultiver l’érotisme m’invite à travailler sur moi-même pour atteindre cette plénitude au lieu de chercher uniquement une solution extérieure, cela m’incite à devenir propriétaire et responsable de mon plaisir et à participer activement à son développement.

En ce qui me concerne, j’ai banni depuis longtemps le concept de certaines religions qui lient et limitent le sexe à la fonction reproductive. Il en est de même pour la construction sociale issue de l’hétéropatriarcat qui voudrait que les relations doivent être hétérosexuelles et centrées sur le plaisir masculin. Ainsi que le patriarcal « coïtocentrisme », avec la pénétration comme objectif principal de la relation sexuelle, reléguant et délaissant les autres types d’échanges et d’activités aussi nécessaires qu’agréables.

Ma réponse sexuelle se compose de différentes phases, pour atteindre l’orgasme, il me faut d’abord stimuler le désir et l’excitation. Un travail qui dépend autant du partenaire sexuel que de moi-même, c’est là que cultiver l’érotisme devient essentiel et qu’il est absurde de courir à la recherche de l’orgasme alors que je suis avec un·e partenaire. Le comble étant de me masturber dans l’urgence pour atteindre l’orgasme au lieu de prendre tout le temps du monde pour me faire plaisir.

Le désir sexuel, en particulier le désir féminin, a été pointé du doigt et jugé tout au long de son histoire. On a dit aux femmes quoi, comment, quand, où et avec qui elles devraient ressentir du désir et surtout ne pas avoir de plaisir. Ils (le patriarcat) essayèrent de les corriger et de leur montrer un chemin « correct » à suivre concernant leur sexualité. Allant jusqu’à leur faire croire que l’orgasme féminin était un trouble mental, à soigner, préconisant l’exorcisme comme traitement à cette maladie, l’hystérie pour bien la nommer.

PS : L’hystérie n’a été officiellement retirée de la classification internationale des maladies qu’en 1952.


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