Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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Dystopies de gauche et de droite

À ma gauche, la gauche du vivre-ensemble, la gauche inclusive du tout-va-bien-avec-toutes-nos-différences : progressiste, féministe, écologiste à géométrie variable, droit-de-l’hommiste, pro-racaille, constructiviste, multiculturaliste, immigrationniste, transhumaniste, etc. L’ennui, c’est qu’à force de chercher le vivre-ensemble à tout prix, on en arrive à une tolérance « obligatoire. »

Je ne me reconnais pas dans cette gauche où je me retrouverais la représentante d’une vieille société blanche, patriarcale, hétéronormée, avec l’obligation coupable de plier le genou devant les forces censées la contredire, voire la détruire.

Je n’y vois que la substitution des formes anciennes de domination, contestables, il est vrai, mais je ne peux pas réécrire l’histoire, par de nouvelles tyrannies, procédurières et trop souvent hystériques. En matière de sécurité, je suis : « Résolument sécuritaire et absolument pas raciste ! ». Mais, la réalité de la gauche est : « Résolument antiraciste et absolument pas sécuritaire ! »

En matière sexuelle, la gauche gagnée par le Wokisme a prôné la liberté des mœurs, très bien ! Toutefois, on se retrouve avec un puritanisme gauchiste, où bientôt chaque personne devra remplir un formulaire en trois exemplaires pour faire des galipettes sans craindre une procédure pour harcèlement sexuel. Mieux encore, les communautés théocratiques imposent leurs vues avec la misère sexuelle qui va avec et la soumission des femmes.

Je me retrouvais dans la gauche d’autrefois, c’était le monde du travail, les augmentations de salaires, l’amélioration de la sécurité mécanique dans les usines, la diminution des cadences… Aujourd’hui, le travailleur ne s’y retrouve plus, il est simplement victime des dérives de la gauche.

La gauche actuelle a voulu un monde idéal, et il se retrouve avec une dystopie dont elle est aussi victime. Les faits divers grouillent de cas de gauchistes accusé de violence, réelles ou supposées, contre leurs compagnes, ou de cas de gauchistes anti-sécuritaires agressés par des racailles, comme le reste de la population.

Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes disait, semble-t-il, Bossuet.

À ma droite maintenant, j’ai vu surgir une sorte de dystopie théocratique fascisante. Une droite plus ou moins extrême, réactionnaire, mono-culturaliste, antiféministe, anti-écologique, anti-droits de l’homme, ultra-sécuritaire, naturaliste, essentialiste, mono-culturaliste, homophobe, xénophobe, sexophobe, anti-philosophique, fanatique religieuse, obscurantiste, anti-scientifique, on en passe et des meilleures.

Je n’arrive pas à comprendre comment, dans un système planétaire de plus en plus exigu, et qui manque de plus en plus de ressources, la croissance sans limites de la population humaine serait de nature à résoudre tous nos problèmes.

Comme je n’arrive pas à comprendre en quoi la continence parfaite est naturelle, c’est-à-dire ne pas connaître un seul orgasme en dehors du mariage authentique devant Dieu et avec l’intention explicite de procréer.

J’ai plutôt tendance à penser que la chasteté perpétuelle est la pratique sexuelle la plus contre-nature qui soit et que le seul acte sexuel contre-nature est celui qui ne peut pas être fait.

Soyons réalistes, on ne peut demander à un théocrate de penser, cette droite ne semble s’intéresser qu’à une chose : le sexe, et ceux qui ne détestent point la chose, ce qui traduit assez leurs frustrations et leurs obsessions. Donc une politique et une religion de puceaux, quoique partisans de la procréation à tout crin.

L’allégeance au catholicisme intégriste ultraconservateur ressemble à rite de passage pour les « influenceurs » de droite. Les identitaires néopaïens comme leurs potes de bénitiers cathos-tradis-conspis se sont efforcés de partager les mêmes valeurs matrimoniales réactionnaires. Suivis en cela par certains protestants qui ont cru bon de faire pareil, réactualisant le puritanisme calviniste ou luthérien, dont la rigidité morale n’a rien à envier au catholicisme le plus inquisitorial.

L’excuse de dieu est le dernier refuge des personnes qui n’ont ni réponses ni arguments à faire valoir, l’obscurantisme les guide.

Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible, disait Saint Ex, mais il y a en l’homme une préférence pour la servitude volontaire, parce que la servitude est confortable et qu’elle rend irresponsable, disait La Boétie.


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