Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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Le wokisme est « chiant »

J’aurais pu adhérer au phénomène « woke » ou au « wokisme » parce que je suis concernée et sensibilisée aux questions de discrimination et d’injustice sociale et morale, en particulier concernant les femmes, les personnes LGBTQ+, et les personnes appartenant à d’autres groupes marginalisés.

Je suis très consciente de ces questions, mais cela rentre en contradiction avec mon « universalisme ». Idée selon laquelle les valeurs, les droits et les libertés sont universelles et s’appliquent à tous les individus, indépendamment de leur race, de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur religion ou de toute autre caractéristique.

Le fait que le « wokisme », mette l’accent sur les inégalités systémiques et les discriminations subies par les groupes marginalisés, je le comprends parfaitement, mais je ne comprends pas que le soutien de ces groupes et leur besoin de reconnaissance et de protection spécifiques utilise une critique systématique de l’universalisme pour sa prétendue tendance à ignorer ou à minimiser ces inégalités et discriminations.

L’autre point d’achoppement, primordial en tous points, est la laïcité, en particulier lorsqu’il s’agit de la question de la reconnaissance des spécificités culturelles et religieuses.

L’universalisme peut être vu comme soutenant une vision strictement laïque de la société, où toutes les religions et croyances doivent être traitées de manière égale et séparées de l’espace public, alors que le wokisme, lui, insiste sur la reconnaissance des contextes culturels et religieux dans lesquels vivent les individus et les groupes, et peut soutenir la reconnaissance de ces spécificités dans l’espace public.

Je note, et c’est important, que ces deux perspectives ne sont pas nécessairement incompatibles avec la laïcité. Pourtant, elles peuvent être en tension avec certaines interprétations plus restrictives de la laïcité qui refusent toute reconnaissance des spécificités culturelles et religieuses à cause de leurs prosélytismes.

Nous devons trouver un équilibre entre la reconnaissance des spécificités culturelles et religieuses et le respect de la laïcité, qui seule garantit la liberté de conscience et d’expression pour tous.

Cependant, je perçois trop souvent le wokisme comme un mouvement qui encourage la victimisation et la censure ou la « cancel culture », j’y vois une tendance à vouloir réprimer les opinions et les idées qui sont considérées comme offensantes ou discriminatoires.

Cela peut inclure la suppression de contenu en ligne, la destruction de livres par le feu, la déprogrammation de films ou de pièces de théâtre, la répression des opinions sur les réseaux sociaux, ou même le licenciement de personnes qui expriment des opinions considérées comme offensantes.

J’accuse certains individus et groupes qui se réclament du wokisme de vouloir imposer leur point de vue sur les autres, de refuser de débattre ou de vouloir censurer les opinions qui divergent des leurs.

Le wokisme n’est pas considéré comme une religion dans le sens traditionnel du terme, car il ne repose pas sur des croyances transcendantales ou sur la révélation divine. Cependant, je considère le wokisme comme une sorte de « religion morale » ou de « religion de l’éthique ».


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