Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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L’activisme du plaisir…

Mon écoféminisme est plein de cul, et heureusement, car il est une forme de célébration de la vie. Mon érotisme est une manière de pratiquer l’amour en tant que féministe, et d’arrêter de le réserver à des structures aussi insuffisantes et hétéro sexistes que le couple.

C’est une invitation à la joie, une manière de vivre, de me connecter aux corps, de me faire plaisir, de prendre soin de moi. C’est également redéfinir ce que le désir, la tendresse, le toucher et l’affection signifient, se les montrer et se les exprimer de manière créative, sans être limités à la chambre à coucher, et sans suivre le schéma ennuyeux de la séduction hétéronormée.

Le livre « L’activisme du plaisir : la politique de la satisfaction » d’Adrienne Maree Brown m’a fait l’effet d’une révélation. Et, j’ai pris conscience de ce que cela signifie pour des corps qui n’ont pas accès au plaisir, ou qui en sont simplement les objets (et jamais les sujets). Ainsi, toucher mes ami·e·s, les embrasser, les câliner, se parler de ce que l’on aime ou pas, partager mes fantasmes, mes blocages, mes plaisirs, est une manière de créer des liens avec d’autres corps en dehors de la sphère hétéronormative, à qui je refuse profondément de laisser le sexe.

Cette notion, popularisée notamment par le philosophe et écrivain français Michel Onfray, implique une critique de la société de consommation et de la morale judéo-chrétienne qui, selon lui, ont aliéné l’individu en le privant de la recherche de son propre plaisir. C’est une idée qui consiste à mettre en avant la satisfaction individuelle comme étant un objectif politique en soi. Je le rejoins dans l’idée que la satisfaction individuelle doit être au cœur de nos préoccupations, et la politique doit tendre à de favoriser cette satisfaction. Cela implique spécialement de s’opposer aux normes sociales qui entravent la recherche du plaisir, comme la morale sexuelle traditionnelle ou les conventions sociales qui imposent certaines normes de comportement.

Cette approche peut être considérée comme une critique de l’hédonisme traditionnel, qui mettait l’accent sur la recherche du plaisir à tout prix, en mettant en avant la nécessité d’une recherche éclairée du plaisir qui soit respectueuse de soi-même et des autres.

En résumé, l’activisme du plaisir est une philosophie qui prône la satisfaction individuelle comme objectif politique, en opposition aux normes sociales et morales qui entravent la recherche du plaisir.

Ensuite… les codes de la respectabilité. Pour être honnête, ça m’a toujours fait chier, aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais pu me conformer dans un moule si étroit et asphyxiant. Aujourd’hui, je vois bien d’où émanent ces codes : des religions et de leurs mouvements associés d’extrême droite, donneurs de leçons, mais jamais d’exemples !


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