J’ai compris que le fait que je dise que j’ai fait une psychothérapie dans mon enfance me classe pour certains dans la case des cinglés. Rien que ça ! Je ne me formalise plus, je me contente de leur dire, avec humour bien sûr, que c’est sûrement grâce à la psychothérapie que j’ai eue mon bac à quinze ans avec la mention « Très bien. »
Je n’essaye plus de leur faire comprendre que la psychothérapie peut être une option utile pour aider l’enfant de douze ans que j’étais à faire face à son deuil. Que la perte soudaine d’un père de 39 ans, d’une maladie nosocomiale, adoptif peut-être, mais aussi le seul lien qui me reliait à la cellule familiale a été extrêmement difficile pour moi, qui avait du mal à comprendre et à gérer mes émotions !
Il y a beaucoup de mensonges sur les psychothérapies, car certaines personnes les dénigrent sans même les avoir essayées. Des caricatures et des clichés se sont également diffusés et ont généré des préjugés vis-à-vis de ce type de traitement. Certaines personnes jugent la psychothérapie parce qu’elles pensent qu’elle est réservée aux personnes atteintes de troubles mentaux graves ou qu’elle est une forme de faiblesse ou de honte. Cependant, cela est loin de la vérité. La psychothérapie m’a aidée à améliorer ma qualité de vie, quel que soit le problème rencontré. Je n’en ai aucune honte, en vérité, j’en suis plutôt fière.
La psychothérapie m’a aidée à comprendre et à exprimer mes émotions grâce à la thérapie expressive, en l’occurrence l’écriture, et à faire face à ma perte et à apprendre à vivre sans la vie que j’ai perdue. En écrivant, j’étais et je suis en mesure d’explorer des idées et des sentiments plus profondément que de manière orale, cela me permet d’écrire librement sur mes pensées et mes sentiments, sans aucune directive spécifique. Elle a transformé ma manière de penser sur ma manière de sentir et de vivre mes émotions, ainsi que sur la façon dont je devais me comporter.
Je me dois de remercier ma psychothérapeute pour la patience et le soutien dont elle a fait preuve envers moi tout au long du processus. J’étais empêtrée dans ma douleur, dans ma colère et dans le mal-être qui en résultait, et elle m’a aidée à trouver une porte de sortie. Je dispose grâce à elle de mon propre mode de fonctionnement, de mon rythme et de ma vision de la vie.
Je me rends compte que si j’avais été sans psychothérapie, je serais morte, métaphoriquement, et peut-être même réellement. Je dois accepter la confusion, l’incertitude, la peur et les sautes d’humeur, car c’est le prix que je suis disposée à payer pour avoir une vie fluide, perplexe et existante.






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