Les petits billets de Letizia

Je ne sais pas si c’est de l’humour. J’en ai beaucoup ri, mais pas lui !

Après avoir sympathisé lors d’une soirée en partageant quelques cocktails, j’ai apprécié son humour et son rire. Il semble en avoir fait de même. Nous avons donc décidé de nous revoir. Il se fait tard, échange de numéros, bisous de départ et à bientôt.

Environ une heure avant notre rencontre, je reçois un texto, ou plutôt, un sexto. « Dis-moi si je dois prendre mon Viagra maintenant ou plus tard, car je veux être très performant… », ou quelque chose d’approchant. Je prends ça au second degré en y percevant une blague et lui réponds. « Prends une double dose, parce que je suis très excitée aussi, on trouvera bien un coin pour s’envoyer en l’air… ». Réponse : « Ok, c’est parti… ».

Garée devant le restaurant où nous devions nous voir, je le vois arriver. Il rentre dans ma voiture comme une tornade, très excité, mais ne m’a trouvée ni chaude, ni humide comme le sont les tornades ! Le con, son sexto n’était ni du second degré, ni une blague.

Finalement, me voilà refroidie plus que de raison, surtout qu’il n’avait jamais été question de sexe, même s’il était sous-entendu comme cela peut l’être lors de ce genre de rencontre entre célibataires. Mais, qui envoie ce genre de sexto pour une première rencontre ? Lui, en occurrence, et qui, à 30 ans prend du Viagra ? Encore lui. J’avais décroché le pompon. J’étais furieuse et je pouffais de rire en même temps.

Toujours est-il que j’ai dû le sortir de ma voiture. Puis je l’ai envoyé paître et l’ai laissé seul sur sa béquille . J’ai rigolé toute seule, toute la soirée en l’imaginant en train de… que sais-je ? Un fou rire indescriptible m’a pris… J’ai eu ma dose d’endorphines et j’ai en même temps fait partir ma déception.

Incorporer une touche d’humour supplémentaire à mon existence ne sera jamais une option, mais ma manière d’être.