Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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Deviendrais-je raciste ?

Je me rends compte, jour après jour que je deviens de plus en plus allergique à certains comportements. Mais, je me rends aussi compte que ces comportements sont le fait de diverses minorités ethniques ou religieuses.

Je me targue d’être une fervente défenseuse de l’égalité de toutes les races et de la justice. Je n’avais jusque-là aucun préjugé à l’encontre de divers groupes ethniques minoritaires ou religieux. Mais, j’ai sûrement entretenu des préjugés de manière inconsciente.

Je sais très bien ce qu’est le racisme. C’est le préjugé racial positif (éloge, sentiment de supériorité) envers une ethnie particulière, généralement la sienne. De même que la discrimination raciale, qui est l’expression de préjugés négatifs (marginalisation ou humiliation) à l’égard d’une ou plusieurs autres ethnies.

La xénophobie ou le racisme sont des attitudes inhérentes à la société. Mais, pourquoi le racisme existe-t-il ? La principale cause en est la peur de ce qui est différent. D’où, par ignorance ou par manque d’informations, la tendance à rejeter et à sous-évaluer ce qui n’est pas proche de nous.

L’éducation que j’ai reçue, de même que l’influence des opinions de mes proches, ont eu une grande influence sur ma façon de comprendre et de percevoir ce qui est étranger. J’ai comme tout le monde appris à séparer les personnes en fonction du groupe auquel elles appartiennent. Et je me suis vue attribuer des caractéristiques associées à mon collectif, annulant presque ma propre personnalité.

Je ne fais pas référence à une quelconque domination génétique ou à une haine explicite, mais, plutôt à la conviction d’une supériorité dans ma culture ou mon éthique. Le problème de cette attitude est que je ne me rendais pas vraiment compte que je la vivais, principalement parce qu’elle ne se manifestait que dans des situations où j’interagissais avec des membres d’autres ethnies, collectifs ou religions.

Les contacts que j’ai avec ces personnes créent un malaise chez moi. Ce malaise n’est pas seulement généré par les préjugés négatifs inculqués, mais aussi par le besoin de me montrer comme une « non-raciste ». Ainsi, j’ai tendance à être très prudente, étant parfois exagéré à cet égard. Et ceci, en fin de compte, est aussi une sorte de discrimination. La race, la religion ou la nationalité reprennent le pas sur la personnalité de chacun.

Nous ne naissons pas racistes, mais nous apprenons à l’être. J’ai grandi forgé ma personnalité dans un environnement qui normalise et embrasse tous les types de familles, de races ou de religions… et pourtant…


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