Pourquoi lorsque je pense à ma famille, biologique, s’entend, je stresse ?
Pourtant, j’ai coupé le cordon ombilical depuis longtemps. Je suis une entité indépendante, avec mes propres idéaux et mes propres valeurs. Mais ça ne suffit pas toujours. Parfois, il y a des différences qui sont difficiles à surmonter. Je sais ce qui est bien, ce qui admissible et ce qui ne l’est pas et j’ai posé mes limites.
On dit souvent que dans une maison, nous avons tous le droit de penser différemment. Ce qui compte, en effet, c’est de se respecter les uns les autres et de savoir-vivre ensemble. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Je vais recevoir dans quelques jours mon frère, son épouse et leur ado de fille… et je stresse… Mon seul objectif sera de partager de bons moments et de profiter les uns des autres en toute harmonie. Bien sûr, il existe entre nous des variables qui rompent quelque peu cet objectif. Mais de mon côté, je n’aurais qu’une idée en tête : « Quoi qu’il se passe, je vais être bien et je ne vais pas m’énerver avec rien ni personne. »
Il existe entre nous, non pas un fossé, mais un gouffre. Un gouffre qui s’appelle « religion ». Je suis Antithéiste et ils sont catholiques pratiquants. Des étincelles sont à prévoir, mais j’essayerais de respecter leur pudeur, je dirais leur pudibonderie en ne me baignant pas nue dans ma piscine ou en me promenant dans ma maison en petite tenue comme je le fais par habitude.
Par contre, je ne suis pas sûre de rester calme s’il adopte avec moi le comportement que je lui connais. Un comportement « sexiste bienveillant » qui idéalise la femme en tant qu’épouse, mère et objet romantique alors qu’en réalité, il présuppose son infériorité en considérant qu’elle a besoin d’un homme pour prendre soin d’elle et la protéger.
Ce n’est pas parce que je rejette automatiquement ces normes patriarcales éculées que je fais de la réactance psychologique et que j’ai l’esprit fermé, mais je suis claire, j’ai le droit d’être intransigeante sur ce que je n’aime pas ou ne correspond pas à mes valeurs, surtout chez moi.
Je sais qu’il fait partie de ces personnes qui cherchent à attaquer pour placer leur opinion ou idéologie et ainsi, à mépriser l’autre. Dans ce cas, il n’y aura qu’une seule option : « Je comprends et respecte ta position. Mais je ne suis pas là pour perdre du temps, mais pour en gagner. Tu as tes croyances et j’ai les miennes. Essayons de faire des choses plus intéressantes que disputer. »
Je vais lui envoyer le lien vers ce mail, et au cas où il ne voudrait pas venir, je lui dirais, comme le disait si bien Coluche : « Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire. »







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