Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Bonjour, et bienvenue sur mon blog.

Et si aujourd’hui, nous allions faire un tour sur TikTok ?

Lorsqu’on tente de cerner TikTok, une première impression le réduit à une application simple et compréhensible. Toutefois, une analyse plus profonde dévoile une surprenante complexité, teintée de subtilités métaphysiques et de débats théologiques.

Cette plateforme mondiale offre à chaque individu une scène pour briller, autant en tant qu’acteur qu’auteur de sa propre création. Les utilisateurs bâtissent un tissu social global, médiatisé non plus par des images, comme dans le passé, mais par des séquences vidéo virales.

Bien plus qu’une simple source de divertissement, TikTok s’est muée en un phénomène culturel majeur, exerçant une influence marquée sur les comportements des jeunes générations.

J’ai scrupuleusement étudié la tendance régnante de cet été, voire de l’année ou de la décennie, qui consiste en une multitude de micro-tendances artificielles intégrant le terme « girl ». Ces courants, mettant en avant la vie idéalisée de femmes face aux caméras, inondent les réseaux sociaux.

Cependant, ces « tendances girl » actuelles suscitent des questionnements sur la construction de notre identité en ligne et les répercussions sociales et culturelles de cette nouvelle forme de communication. Toutefois, je ressens un malaise face à ces courants qui semblent renforcer, à travers les « Codes genrés » d’un « monde patriarcal », l’idée que tout attribut féminin est inférieur et/ou insensé, alimentant ainsi les stéréotypes de genre dans notre société patriarcale.

Une autre problématique surgit quant à la participation de jeunes femmes, parfois trentenaires, à des activités qualifiées de « filles ». La signification de ce terme pour des femmes adultes reste floue. Peine-t-on à croire que ces femmes modernes adhèrent à des tendances les réduisant à des clichés simplistes ? Néanmoins, certaines revendiquent une réappropriation de ces moments.

En adoptant une terminologie englobant le mot « girl », notamment avec l’expression de « girl workation » (vacances où l’on travaille en même temps), j’ai observé pendant un certain temps les « girl dinners » (dîners entre femmes). Cette initiative permet aux femmes de s’émanciper du traditionnel rôle de la mère au foyer pour mettre en avant leurs goûts culinaires, seules ou entre collègues, sous le regard positif de la « girl boss ». Ce mouvement s’inscrit dans la tendance actuelle de la « hot girl summer », encourageant les femmes à s’amuser et à retrouver confiance en elles. Les « clean girls » (les adeptes de la propreté) sont également en vogue, soulignant l’importance d’une alimentation saine et équilibrée.

Le changement observable dans le rôle des femmes dans la société soulève une question fondamentale sur sa nature profonde. Est-ce le fruit d’une prise de conscience collective et d’un changement d’attitude, ou simplement une stratégie marketing visant à attirer l’attention sur les « girls » ? Cette question nécessite une réflexion approfondie.

Ce qui demeure certain, c’est l’existence d’une communauté TikTok transcendant les frontières géographiques, linguistiques et les histoires nationales, unie par sa quête d’une popularité incontestée. Le classement des meilleurs créateurs TikTok ne dépend ni du profil, ni du talent particulier, ni même de l’originalité des contenus, mais plutôt de la capacité à captiver par l’étrange et l’inattendu, à exposer l’intime et le non-dit. La réussite sur TikTok ne suit pas de hiérarchie extérieure : ni classe sociale, ni diplôme, ni origine ethnique ou religieuse. La seule monnaie du TikTokapitalisme est l’accumulation d’abonnés, où le crédit se fonde non pas sur une devise, mais sur une réserve d’attention. 


En savoir plus sur Les petits billets de Letizia

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Laisser un commentaire