Bienvenue sur mon blog où je vous fais part de mes idées concernant l’abaya à l’école.
Dans notre univers politique complexe, la notion de laïcité joue un rôle crucial en tissant un lien indépendant des affiliations communautaires existantes. Elle s’érige en un espace impartial, le domaine de l’autorité publique, qui se tient à l’écart de tout engagement envers les convictions religieuses ou les absences de convictions. La laïcité se prémunit ainsi contre toute influence de ces sphères, préservant ainsi la liberté de pensée et l’impartialité de l’État à l’égard de toutes les croyances.
La séparation entre l’appareil étatique et les croyances religieuses est cruciale pour garantir la liberté de chacun de pratiquer sa foi ou de s’en abstenir, sans être victime de discrimination ou de contrainte imposée par l’État. La laïcité se dresse ainsi comme un socle essentiel de notre société démocratique, exigeant une sauvegarde attentive afin de garantir les droits et les libertés de tous les membres de la citoyenneté.
Cependant, il est important de souligner que certaines tenues religieuses, comme l’abaya, conservent leur nature même lorsqu’elles entrent à l’école. Il est crucial de rappeler que le port de l’abaya n’a jamais été une source de libération pour les femmes musulmanes. Au contraire, c’est en la retirant, tout comme le voile, qu’elles peuvent accéder à leurs droits. Le choix de porter ou non l’abaya ou le voile ne peut être considéré comme un choix véritable tant que toutes les femmes n’auront pas la liberté de choisir sans subir de pressions sociales ou religieuses. En attendant, il est crucial de continuer à lutter pour les droits des femmes et de promouvoir l’égalité des sexes dans toutes les cultures et religions.
Lorsqu’un élève décide de ne pas porter ses signes religieux à l’école publique, mais qu’il les arbore à l’extérieur, il opère une transition d’un espace à l’autre. Cette alternance lui permet ainsi d’échapper à la pression sociale de son environnement ainsi qu’à une règle édictée par l’État. Cette situation soulève des questions importantes quant à la neutralité de l’école publique et à l’importance de garantir l’égalité entre tous les élèves, quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions personnelles. Il est essentiel de préserver un environnement scolaire où chacun se sent en sécurité et respecté, sans être soumis à des pressions externes. C’est pourquoi il est primordial de refuser l’accès à l’école de l’abaya et de tous signes religieux.
Il est important de rappeler que la liberté d’expression, réglementée par un droit qui doit être appelé universel, s’applique à tous, dans toutes les directions. Son exercice est robuste et n’a pas la bienveillance comme norme, mais la loi. Oui, on a le droit de porter le voile, on a le droit d’afficher une position politico-religieuse ultra-réactionnaire dans la société civile. On a le droit de déclarer que le manque de croyance est une abomination. Cependant, n’oublions pas la réciprocité : c’est en vertu du même droit qu’on peut exprimer une opinion négative et même du mépris envers tout cela ; c’est en vertu du même droit qu’on peut caricaturer de manière irrévérencieuse telle ou telle religion. Oui, cela peut être difficile à accepter, mais la civilité républicaine, en permettant la critique des doctrines, mais jamais des individus, a ici une leçon de « bonnes manières » à enseigner aux personnes hypocrites armées de préjugés. À quoi sert la liberté si elle ne s’applique qu’à ce qui me plaît ?






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