Les petits billets de Letizia

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’une discussion que j’ai eue récemment avec mes amies lors d’une soirée entre filles. On s’est posé une question existentielle : « Doit-on vraiment tout se dire ? » Et je dois avouer que les réponses ont fusé dans tous les sens, accompagnées de rires et de débats animés. « Bien sûr que oui ! », s’écria-t-on. Mais, entre nous, soyons honnêtes, c’est plus compliqué que ça. En tant que célibataire, je me suis sentie un peu en dehors de cette discussion. Cependant, je dois admettre que je trouve un petit plaisir malicieux à révéler les petits secrets de certaines amies, surtout en matière de relations.

Il faut dire que dans ce genre de situation, c’est souvent la messagère qui en prend pour son grade. J’ai perdu quelques amies à cause de ma franchise, de ma naïveté et de mes confidences. Alors, désormais, je laisse hypocritement à d’autres le privilège de jouer les éclaireuses de vérité.

Après une discussion approfondie avec ma meilleure amie, on en est arrivées à une conclusion éclairée : l’amitié, c’est avant tout le réconfort qu’elle apporte. Selon nous, notre devoir envers nos ami·e·s, c’est de les protéger plutôt que de leur imposer une réalité qu’ils ont peut-être choisie d’ignorer.

Bien sûr, on peut toujours aider une personne à découvrir la vérité en posant des questions avec bienveillance et en écoutant activement. C’est une manière subtile de l’encourager à réfléchir sur sa relation sans tout déballer d’un coup. Personnellement, je ne suis pas fan de ce genre d’interrogation, je trouve ça un peu intrusif.

J’ai toujours assumé mes révélations, mais ça ne les rend pas forcément légitimes, n’est-ce pas ? Être ami, ce n’est pas garder tout pour soi de peur de blesser, mais plutôt garder à l’esprit que le respect de l’autre est la base de l’amitié.

Mes amitiés ne reposent pas sur des flots de paroles incontrôlées. Je ne laisse pas mes émotions déborder sans précaution. Je ne veux pas utiliser mes amis comme des réceptacles émotionnels, ce serait un peu comme les prendre en otage de mes états d’âme. Autant de précautions qui peuvent éviter de briser des liens. En fin de compte, tout est question de courtoisie et de maintien d’une juste distance.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà été confronté à ce genre de dilemme avec vos ami·e·s ? N’hésitez pas à partager vos expériences et vos réflexions dans les commentaires. Après tout, c’est en discutant qu’on avance et qu’on apprend les uns des autres.