Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous une histoire qui m’a marquée : celle de mon premier coup de cœur, Marco, croisé par hasard au marché aux fleurs, cours Saleya, dans le Vieux Nice. Il y a des moments dans la vie où l’on se demande sincèrement ce qui nous passait par la tête. À 14 ans, j’ai eu le coup de foudre pour un certain Marc, surnommé affectueusement Marco. Il était beau, mince, et ses chaussettes dépareillées semblaient déclarer une indépendance vestimentaire que je trouvais irrésistible. Mais comme dit le dicton, « le temps change tout », et le Marc d’aujourd’hui n’est plus le Marco de mes rêves adolescents.
À l’époque, Marco avait cette allure élancée qui faisait battre mon cœur à un rythme effréné. Ses cheveux bruns, coiffés avec ce je-ne-sais-quoi de désinvolte, paraissaient danser au gré du vent. Ses yeux pétillants exprimaient une malice juvénile, et je ne pouvais m’empêcher de rougir chaque fois qu’il me lançait un sourire.
Cependant, les années ont passé, et Marc a subi une transformation digne d’une métamorphose kafkaïenne. Il est devenu rond, bien loin de la silhouette élancée qui m’avait tant charmée autrefois. Les cheveux bruns ont laissé place à une calvitie naissante, et le charme juvénile a cédé la place à une vanité sans bornes.
Mais ce qui m’a vraiment fait me demander : « Mais où avais-je la tête ? » sont ses chaussettes dépareillées qui ont évolué en un véritable désastre stylistique. Autrefois, c’était un signe de créativité, une déclaration d’indépendance contre la tyrannie de la mode. Aujourd’hui, c’est plutôt une négligence manifeste, un oubli constant de la cohérence vestimentaire.
Notre Marco, autrefois humble et charmant, est devenu Marc, une version insipide de son ancien moi. Ses conversations autrefois captivantes se sont transformées en monologues interminables sur sa propre grandeur. Ses anecdotes, autrefois drôles et légères, sont maintenant des récits égocentriques qui semblent n’avoir d’intérêt que pour lui-même.
Oh, Marc, où est passé le jeune homme aux chaussettes dépareillées qui faisait battre mon cœur ? C’était peut-être l’effet de l’adolescence, une époque où les hormones jouaient avec mes émotions. Aujourd’hui, Marco reste un mystère pour moi.
En attendant, je garde en mémoire le récit humoristique de mon premier crush, devenu un tableau vivant du « avant/après » que même les publicités de régime ne pourraient pas rivaliser. Quoi qu’il en soit, cette odyssée amoureuse avec Marc m’a appris une leçon précieuse : la beauté extérieure peut être aussi volatile qu’une chaussette perdue dans la machine à laver. La vraie valeur réside dans la personnalité, l’humilité et la capacité à rester fidèle à soi-même.
Alors, chères lectrices et lecteurs, si vous avez, vous aussi, un Marc dans votre passé, souvenez-vous qu’il vaut mieux rire de ces souvenirs plutôt que de pleurer sur une jeunesse perdue. Et surtout, choisissez vos crushs avec sagesse, car les chaussettes dépareillées peuvent parfois cacher bien des surprises !






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