Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Chers citoyens éclairés,

Aujourd’hui, je souhaite aborder un sujet qui secoue les bases de nos certitudes, qui met à nu nos contradictions, et qui suscite des frayeurs chez certains hommes : le féminisme. Cette force perturbatrice continue de hanter nos sociétés, et malgré ses avancées, elle n’a pas encore réussi à terrasser le monstre du patriarcat.

Mesdames, Messieurs, et surtout, Messieurs qui tremblent à l’idée de perdre leurs privilèges sacrés, permettez-moi de vous confronter à vos propres contradictions. Le féminisme, cette force qui secoue l’ordre établi, peut susciter des frissons d’effroi chez certains hommes. Je peux concevoir votre angoisse face à la menace de voir vos privilèges fondre comme neige au soleil.

Cependant, il est évident que le féminisme n’a pas encore terrassé le patriarcat, car de nombreuses femmes s’éloignent instinctivement de ce terme, préférant l’ignorance à la confrontation. Le simple fait que des femmes refusent de s’associer au féminisme démontre que ce mouvement n’a pas encore réussi à éradiquer la domination masculine.

Pire encore, certaines femmes, effrayées à l’idée d’être perçues comme féministes, préfèrent renier l’idée même d’une infériorité de leur groupe. Elles veulent se faire bien voir par les autres, car admettre le féminisme signifierait avouer qu’elles sont victimes de discrimination, une réalité peu flatteuse. Ainsi, pour ces femmes, il est socialement plus avantageux de se déclarer contre le féminisme.

Les féministes font peur, parce qu’elles remettent en question l’ordre établi, mais n’oublions pas que le changement peut être excitant et que la remise en question est essentielle pour notre croissance. Oui, il est difficile de remettre en question nos croyances profondément ancrées, mais Simone de Beauvoir nous rappelle avec sagesse que « La lutte contre le sexisme nous amène à réfléchir à nos valeurs les plus profondes, même si cela peut être déstabilisant »,

Il est indéniable que nos cerveaux sont imprégnés de conditionnements sexistes. Chaque homme connaît le pouvoir de domination qu’il exerce, toutefois nombreux sont ceux qui préfèrent se voiler la face. Ils prétendent, par exemple, que « Toutes les femmes sont discriminées, sauf la mienne », tout en se sentant inconfortables en faisant la vaisselle. Affronter sa culpabilité n’est pas une tâche aisée.

Est-ce là une forme de contrainte, une manière de se soumettre à une féminité glamour et douce, décriée par certaines comme un féminisme « extrême » ? Peut-être. Mais il est temps de démasquer ces faux prétextes. Aujourd’hui encore, moqueries, intimidations et violences s’abattent sur les femmes qui osent revendiquer leurs droits, tandis que d’autres se complaisent dans leur confortable statu quo.

On entend souvent dire que les luttes féministes n’ont plus lieu d’être, que les femmes ont déjà obtenu l’égalité. Quelle vieille rengaine ! Les mêmes arguments résonnaient déjà en 1900 : « Le degré atteint par la femme est suffisamment élevé […] : se figure-t-on la femme juge ? La femme sénateur ? » Il est grand temps de révéler ces discours dépassés pour ce qu’ils sont : des obstacles dressés sur le chemin de l’égalité.

Ensemble, brisons les chaînes du patriarcat pour forger un monde meilleur.

Amicalement,


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