Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Chroniques d’une Soirée

Trottinette Électrique et Prince Charmant

Salut les amis,

Aujourd’hui, je vais vous raconter une soirée mémorable, où la trottinette électrique et le prince charmant se sont invités dans ma vie.

Ah, l’amour dans l’air, ou plutôt dans les vapeurs enivrantes de cocktails sophistiqués ! C’est lors d’une de ces soirées que je l’ai aperçu, tel un mirage dans le désert de la vie sociale : un trentenaire sans une once de calvitie naissante. Une rareté, avouons-le ! Et pourtant, malgré ce début prometteur, les signaux d’alarme auraient dû clignoter dès qu’il a proposé de m’emmener dîner chez un ami. Ses baskets en costume auraient dû constituer un avertissement suffisant, mais l’espoir est parfois un blender contre la réalité.

L’idée de partager la note au restaurant a été accueillie avec le tact d’un gentleman… radin ! Enfin, presque. Car comme toute bonne enquêtrice, j’ai laissé mon prétendant dérouler le tapis de sa pensée, espérant y découvrir quelque chose de plus qu’un décorum bien ajusté. Et là, mes amis, j’ai assisté à un spectacle digne des plus grandes expositions sur l’évolution, du big bang à la naissance des civilisations. Vous me croyez pas ? Imaginez-vous donc, des milliards d’années condensées en une diatribe sur… la trottinette électrique.

Je veux dire, sérieusement ? Après tout ce temps, toutes ces étapes, depuis l’amibe jusqu’au bipède parlant, nous en sommes réduits à discuter de ce moyen de transport qui semble plus proche du jouet que de l’outil de locomotion civilisé. Et là, mesdames et messieurs, il a déployé son argumentaire avec une conviction qui aurait pu faire pâlir un vendeur de broches orthopédiques en quête de clients.

Mais le véritable questionnement ici, mes chers lecteurs, c’est quand avons-nous, en tant que société, décidé qu’il était raisonnable de laisser des individus dépourvus de toute notion du Code de la route s’aventurer sur les trottoirs et les rues, de jour comme de nuit, avec pour seule ligne de conduite un concept de priorité aussi flou qu’une aquarelle sous la pluie ?

Une vision fugace m’a alors traversé l’esprit : moi en princesse moderne, lui en prince charmant sur sa trottinette électrique, m’emportant vers un avenir incertain, entre feux rouges et coups de klaxons, avec comme seuls accessoires des genouillères, un casque et une élégance digne d’un épouvantail en fin de saison, dans un ballet urbain où le ridicule rivalise avec l’absurde.

Sur ce, j’ai réglé ma part en posant ostensiblement les clefs de ma voiture devant lui, et lui ai fait mon plus beau sourire en lui tournant les talons… non mais ! ! Une trottinette ?

Allez, je vous laisse méditer sur cette scène digne d’un conte de fées modernisé pendant que je vais retrouver ma fidèle 911 décapotable, garée quelque part, bien évidemment.


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