Les petits billets de Letizia

Pourquoi la jalousie est-elle encore présente dans nos relations amoureuses ?

Dimanche dernier, j’ai passé la journée avec une amie dont la jalousie maladive m’a profondément troublée. Cette jalousie, que je peine à comprendre, s’est manifestée vis-à-vis de l’un de ses ex. Pourtant, elle était celle qui l’avait « largué », si l’on se fie à ses propres mots. Autrefois, elle me parlait du polyamour avec un certain enthousiasme, mais voilà qu’elle-même se retrouve submergée par une jalousie pathétique. Malheureusement, elle n’est pas un cas isolé. La jalousie semble régner en maître dans bon nombre de couples établis.

J’ai même entendu dire que l’absence de jalousie signifierait un manque d’amour. Mais est-ce réellement le cas ? Ne serait-ce pas plutôt le signe d’une confiance solide et d’une communication saine ? Pourquoi devrions-nous nous tourmenter et nous rendre malheureux à force de soupçonner l’autre ou de ressentir une pointe de colère à la simple vue d’une personne attirante dans le regard de notre partenaire ?

Personnellement, je considère la jalousie comme un sentiment malsain, une véritable maladie qui mine nos relations et nous prive de notre liberté individuelle. Ne devrions-nous pas permettre à notre partenaire d’explorer ses désirs sexuels avec d’autres personnes, voire de vivre d’autres histoires romantiques ? Après tout, chacun a ses propres fantasmes, souvent incompatibles avec ceux de l’autre. Plutôt que de les réprimer, ne serait-il pas plus sage de les assouvir ailleurs, tout en laissant à notre partenaire la liberté de réaliser les siens ?

En fin de compte, la jalousie ne fait que nuire à nos relations. Elle nous éloigne de l’amour véritable, basé sur la confiance, le respect et la liberté. N’est-il pas temps de faire de nos relations des espaces où règnent la compréhension et l’acceptation de l’autre dans sa totalité, y compris dans ses désirs et ses fantasmes les plus intimes ?

Prenons le risque d’explorer de nouvelles formes de relations, plus ouvertes et plus libres, où la jalousie n’aurait plus sa place. Après tout, l’amour véritable ne connaît pas de frontières ni de possessivité, il se nourrit de liberté et de respect mutuel.