Les petits billets de Letizia

Entre Désapprobations Et Nuances

Chères lectrices, chers lecteurs,

Aujourd’hui, je veux parler de ce petit mot qui s’immisce dans nos discours et semble semer le doute partout où il passe : le « mais ». Ce mot, souvent utilisé pour exprimer un désaccord mitigé, a le pouvoir de troubler nos certitudes et de questionner nos convictions.

Je me rappelle encore de la réaction de la communauté musulmane lors de la tragédie de Charlie Hebdo. Pratiquement tous ceux qui ont désapprouvé cet acte l’ont accompagné d’un « mais… », comme une porte dérobée vers une justification implicite.

Et aujourd’hui, alors que les événements en Israël captivent le monde, le même phénomène se reproduit, comme un écho déconcertant. Des « mais… » surgissent de tous côtés, teintant chaque déclaration de désapprobation, aussi bien du côté palestinien que du côté israélien. Pire encore, on me demande de choisir un camp, de prendre position dans ce dédale de controverses.

Pourtant, je refuse de céder à cette pression. Je refuse de me laisser enfermer dans les dualités simplistes qui caractérisent trop souvent les débats autour de ces questions délicates. Je ne soutiendrai ni un bord, ni l’autre, car je refuse de contribuer à l’escalade de tensions et de violences qui déchirent nos sociétés.

Certes, certains pourraient être tentés de me demander : « Mais, n’est-ce pas important de prendre position ? » À cela, je réponds : pourquoi devrais-je ajouter un « mais… » à ma position en faveur de la paix ? Pourquoi devrais-je céder à la pression de choisir un camp, alors que la véritable voie à suivre est celle de la résolution pacifique des conflits ?

Je refuse de me laisser entraîner dans ce jeu de « mais… » et de faux dilemmes. Je choisis de rester fidèle à ma conviction profonde : la seule position valable est celle qui prône la paix, la compréhension et le respect mutuel. Et dans un monde marqué par la division et la polarisation, c’est peut-être la position la plus courageuse à adopter.

Alors, non, je ne rajouterai pas de « mais… » à ma position. Je resterai fermement ancrée dans mon engagement pour la paix, refusant de me laisser détourner par les jeux de pouvoir et les agendas politiques. Car au final, c’est dans la recherche de solutions pacifiques que se trouve notre véritable salut.