Chères lectrices, chers lecteurs,
Aujourd’hui j’aimerais que nous parlions de l’évolution de la parole raciste en France. Parce que c’est tellement passionnant de voir comment les discours haineux s’adaptent au fil du temps, n’est-ce pas ?
Pathétique est le seul mot valable pour définir ce qu’il se passe actuellement en France, où la libération de la parole raciste depuis le 9 juin semble actée. Les esprits étroits ont enfin trouvé leur scène, un théâtre où le racisme peut s’exprimer sans fard, sous les applaudissements polis de l’ignorance collective.
Au secours, crient les médias de propagande, les « extrêmes » arrivent ! L’alarme est sonnée, les sirènes hurlent, mais de quoi avons-nous vraiment peur ? Des opinions qui se déchaînent, des discours qui se démasquent ? Peut-être est-ce de notre propre reflet dans le miroir brisé de la démocratie.
Au secours crient les politicien·ne·s de tous bords, en nous exhortant à voter pour eux, mais surtout sans se poser de question. Prenez le tout en vrac, nous disent-ils, et faites surgir une alliance républicaine dans laquelle chaque composante garde sa liberté, mais adhère à quelques principes communs. Comme des invité·e·s à un dîner de cons, nous devons accepter l’invitation sans savoir ce qu’il y aura au menu.
Cela pourrait déclencher une révolution dans la vie, ou cela pourrait faire les gros titres pendant quelques journées, puis tout le monde retournerait à ses occupations. La flamme révolutionnaire est souvent étouffée par la routine quotidienne, les idéaux s’effritent sous le poids des habitudes, et l’indignation s’évapore comme une goutte de pluie sur le bitume brûlant.
Pour conclure, citons un sage contemporain, Assange : « Les pétitions ne servent à rien, les votes non plus. Il n’y a qu’en renversant cette “élite” que nous changerons de modèle… ». Une déclaration aussi audacieuse que désespérée, une exhortation à l’action directe, loin des urnes et des cortèges pacifiques.
Ainsi, la comédie continue. Les rideaux ne sont jamais fermés, les acteurs jouent sans répit, et nous, spectateurs désabusé·e·s, rions pour ne pas pleurer. Pathétique ? Certainement. Mais peut-être aussi un peu tragique, comme toutes les grandes comédies de l’histoire.
Bienvenue en Absurdistan, où l’absurde côtoie le pathétique avec une élégance toute française. Continuez à applaudir, le spectacle est loin d’être fini.
Bon courage…






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