Au-Delà du Blasphème
Aujourd’hui, je me penche sur un sujet qui me tient à cœur : la liberté d’expression, et plus particulièrement la notion de blasphème. En tant que femme agnostique, je pense souvent à la manière dont nos sociétés définissent et régulent ce que nous avons le droit de dire ou de faire.
Je suis convaincue que tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché. La liberté d’expression est un pilier fondamental de nos démocraties. Elle garantit que nous puissions exprimer nos idées, nos doutes, et même nos critiques sans craindre des répercussions légales, tant que nous ne tombons pas dans l’incitation à la haine ou à la violence. Cette liberté est cruciale pour le progrès social et intellectuel.
Le concept de blasphème me semble particulièrement problématique. Le blasphème n’a pas à être « autorisé », ni à faire l’objet d’un « droit » : il n’a pas d’existence tangible en dehors des croyances individuelles. Parler d’un « droit » au blasphème, c’est déjà l’avoir accepté et reconnu comme une offense réelle. Pourtant, il n’y a de blasphème que pour celleux qui y croient. Pour moi, en tant qu’agnostique, cette notion est dépourvue de sens, car elle repose sur des convictions religieuses que je ne partage pas.
Je ne cherche pas à minimiser l’importance que peuvent avoir les croyances pour certain·e·s, ni à offenser quiconque. Mais il est essentiel de rappeler que dans un espace public laïc, le respect des opinions doit aller dans les deux sens. De la même manière que je respecte les croyances religieuses, j’attends que mes non-croyances soient respectées. Et cela passe par le droit de questionner, de critiquer, voire de moquer des idées ou des dogmes, sans que cela soit érigé en crime.
En somme, il me paraît crucial de réaffirmer que la liberté d’expression doit primer. Le dialogue, même critique, est la clé d’une société ouverte et tolérante. Plutôt que de chercher à protéger les idées de toute offense, concentrons-nous sur la protection des personnes, en assurant que chaque individu puisse s’exprimer librement et en toute sécurité.
En démocratie, la critique des religions est une offense nécessaire, car leur respect inconditionnel est, par définition, liberticide parce que la « laïcité » est la meilleure ennemie de ceux qui vénèrent Dieu au lieu de l’aimer.
Qu’en pensez-vous ? Partagez vos réflexions et continuons cette discussion.






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