Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Le Fléau du Tourisme de Masse

Quand la Beauté d’un Lieu Devient son Pire Ennemi. 

Chères lectrices, chers lecteurs,

Aujourd’hui j’aimerais vous faire part de mon ras-le-bol du tourisme de masse et de mon besoin de quiétude. Ah, vivement la rentrée ! Que je puisse enfin sortir, reprendre le plaisir d’aller au restaurant, naviguer à la voile sans craindre d’être découpée en deux par un énième bateau à moteur débordant de touristes bruyants et sans-gêne.

Loin de moi l’idée de froisser les professionnel·le·s du tourisme, qui passent leur temps à se plaindre de la prétendue baisse d’affluence. Mais il faut être réaliste : l’hyper-concentration des touristes est un véritable fléau, un poison lent qui gangrène nos villes, nos villages, nos plages, nos montagnes. Les statistiques de l’ONU Tourisme sont édifiantes : en France, 80 % de l’activité touristique se concentre sur seulement 20 % du territoire. Ce déséquilibre a des conséquences graves que l’on ne peut plus ignorer.

Le surtourisme, ce phénomène qui transforme des joyaux naturels et culturels en parcs d’attractions bondés, étouffe littéralement la vie locale. Les habitant·e·s, d’abord tolérant·e·s, finissent par fuir leurs propres quartiers, exaspéré·e·s par l’afflux constant de visiteuses et visiteurs. Les infrastructures souffrent, la nature est dégradée, et l’authenticité des lieux se dilue dans une mer de boutiques de souvenirs et de restaurants sans âme.

Face à l’impact environnemental, culturel, social et économique du surtourisme, il est urgent d’agir. Il ne s’agit pas de diaboliser le voyage, qui est une source inestimable de découvertes et d’enrichissement personnel. Mais il est temps de changer notre modèle. Nous devons limiter le nombre de visiteuses et visiteurs dans les sites les plus en vogue, diversifier les destinations et encourager des pratiques touristiques plus respectueuses.

Partout dans le monde, des mouvements anti surtourisme prennent de l’ampleur. Les autorités, sous la pression, commencent à réagir. Elles mettent en place des mesures pour répartir les flux touristiques dans l’espace et le temps, tentant ainsi de protéger la qualité de vie des habitant·e·s sans pour autant sacrifier un secteur économique essentiel.

En attendant, je rêve d’un monde où je pourrais flâner tranquillement dans une ruelle pittoresque sans me heurter à une horde de smartphones brandis, où les plages retrouveraient leur sérénité, où le tourisme redeviendrait ce qu’il devrait toujours être : une rencontre authentique entre les personnes, les cultures et la nature.

Alors oui, vivement la rentrée. Mais surtout, vivement un tourisme repensé, plus respectueux, plus humain. Car après tout, voyager, cela devrait être une découverte, un échange, et non une destruction systématique de ce qui fait la richesse des lieux visités.


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