Une Quête Intérieure Et Universelle
Il m’a été demandé d’où me venait ma morale. C’est une question qui m’a longtemps habitée et dont la réponse, pour le moins, n’est pas évidente. Si vous vous l’êtes déjà posée, vous comprenez à quel point cela peut toucher au cœur de notre essence en tant qu’individu·e·s et en tant que société. Alors, d’où viennent nos convictions, nos valeurs, et ces fameuses « règles du bien et du mal ? »
Le Dr Yasuhiro Kanakogi, chercheur à l’Université d’Osaka, s’est lui aussi aventuré dans cette quête, en se penchant sur les bébés de huit mois. Imaginez : des nourrissons déjà porteurs des germes de la morale ! Cela m’a interpellée. D’après cette étude, il semblerait que la morale soit innée. Mais si cette morale existe en nous dès nos premiers mois de vie, pourquoi alors tant de contradictions dans nos comportements au fil des années ?
Nous vivons dans un monde où la morale est à la fois naturelle et complexe, universelle et intime. Elle se tisse à partir d’un ensemble de principes définissant ce qui est juste ou non, et cela dépend grandement du contexte culturel et historique. Prenons l’exemple des sociétés occidentales qui valorisent l’intention. Une action est jugée morale non seulement par ses conséquences, mais aussi par les raisons qui la motivent. Cependant, dans d’autres cultures, l’intention est rarement prise en compte. Cela soulève une question fascinante : la morale peut-elle réellement être universelle, ou n’est-elle qu’un miroir de notre environnement socioculturel ?
Je me demande souvent à quel point nos actions sont fidèles à nos valeurs déclarées. Une étude récente met en lumière une ironie presque troublante : celles et ceux qui se définissent comme des « bonnes personnes » montrent parfois des comportements qui défient cette définition. Cette dichotomie me pousse à penser que notre morale n’est pas qu’une affaire d’idéaux gravés dans le marbre, mais qu’elle fluctue selon les situations, nos émotions et peut-être nos biais inconscients.
Au fil des siècles, la morale a évolué, et pourtant, certaines valeurs persistent, comme des étoiles fixes dans un ciel changeant : la justice, l’honnêteté, le courage, le respect et la générosité. Ces vertus sont souvent célébrées dans toutes les cultures, et pourtant, leur interprétation diffère d’un endroit à l’autre, d’une époque à l’autre. Est-ce alors l’expression d’une morale innée, ou bien d’une construction sociale raffinée au gré des besoins collectifs ?
Au final, ce qui semble essentiel, c’est l’obligation morale. Ce moteur qui nous pousse à agir en accord avec nos convictions. Que ces convictions soient d’origine culturelle, religieuses ou personnelles, elles créent en nous une tension qui exige des actions cohérentes avec ce que nous pensons être « le bien ». Et pourtant, nos croyances, comme nos comportements, ne sont jamais figées. Elles se heurtent aux réalités de la vie, aux expériences qui ébranlent nos certitudes et remodèlent notre boussole morale.
J’en viens à me demander si la morale est vraiment une question de “bon” ou de “mauvais”, ou si elle est plutôt une quête de sens, une tentative de naviguer dans ce monde avec intégrité et cohérence. Peut-être que la vraie morale réside dans la capacité à se remettre en question, à reconnaître nos contradictions, et à continuer malgré tout de chercher à être meilleur·e·s, pour nous-mêmes et pour les autres.
Alors, d’où vient ma morale ? Je crois qu’elle est à la fois un héritage et une création, un peu innée et beaucoup façonnée par les expériences de la vie. Et vous, où puisez-vous la vôtre ?
Ensemble, poursuivons cette exploration.






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