Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Adieu, Marco : Mon samouraï au grand cœur

Adieu, Marco : Mon samouraï au grand cœur

Aujourd’hui, j’écris avec un pincement au cœur pour rendre hommage à un homme qui a marqué ma vie d’une manière si particulière. Un homme qui, malgré les années et les distances, a su laisser une empreinte profonde dans mon existence. Cet homme, c’était Marc – ou Marco, comme je l’appelais tendrement.

Marco, c’est un souvenir vivace, celui d’un guerrier des temps modernes, avec sa chonmage fièrement portée. Ce n’était pas juste une coiffure pour lui, c’était une manière d’être, un symbole de la force tranquille qu’il incarnait. Je revois encore son visage concentré, ses gestes précis, ce samouraï des plantes, un botaniste passionné qui vivait en parfaite harmonie avec la nature.

Je me souviendrai toujours de cet été passé ensemble, où il s’est lancé dans une quête incroyable : identifier toutes les plantes de ma propriété, sauvages ou pas. Une tâche titanesque que seul lui pouvait accomplir avec autant de rigueur et d’amour. À la fin de ce périple végétal, il m’a offert un album photo, véritable chef-d’œuvre. Chaque fleur, chaque plante était classifiée, nommée en français et en latin. Un carnet précieux l’accompagnait, où il notait méticuleusement les potentielles maladies, ravageurs, et vertus de chaque espèce. Ce carnet, c’était un peu son « langage des fleurs » à lui. À travers ces pages, je voyais et je vois toujours  toute la sensibilité et la profondeur de cet homme, capable de comprendre la vie dans ses moindres détails.

La nouvelle de son décès m’a profondément bouleversée. Ce genre d’accident absurde qui ne devrait jamais arriver. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il a voulu retenir cette voiture, qu’il a tenté, avec cette même force tranquille qui le caractérisait, de l’empêcher de dévaler la pente. Et c’est cette voiture qui, finalement, lui a pris la vie.

Je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi, parmi toutes les personnes qu’il connaissait, c’est moi qu’il a désignée comme contact d’urgence. Peut-être qu’au fond, lui et moi, on partageait quelque chose de plus profond, quelque chose qui nous liait au-delà du temps et des circonstances. C’est un de ces mystères de la vie que je ne saurai jamais résoudre, mais qui me laisse avec ce sentiment doux-amer que nous aurions pu faire un bout de chemin ensemble, peut-être plus longtemps.

Salut l’ami, salut Marco. Tu es parti trop tôt, mais ton souvenir reste vivant, comme ces plantes que tu as si méticuleusement classées, et qui, chaque jour, me rappelleront ta présence.

Que la terre te soit légère, samouraï des fleurs.


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