Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

L’éducation Sexuelle

Quand L’école Nous Trahit, Le Porno Prend Le Relais

Chères lectrices, chers lecteurs,

Aujourd’hui, j’aimerais aborder un sujet qui me tient particulièrement à cœur, même si je n’ai pas d’enfant moi-même. Il s’agit de l’éducation à la sexualité à l’école. En tant que citoyenne concernée, je suis toujours à l’écoute de ce qui se passe dans le domaine de l’éducation, et la question de l’éducation à la sexualité me semble particulièrement importante. Et je vais être honnête : ce que j’observe ne me rassure pas.

Prenons par exemple la manière dont la sexualité est enseignée. On parle de reproduction, de prévention des risques, et c’est tout. La notion de plaisir ? La diversité des pratiques sexuelles ? Le consentement ? Silence radio. C’est comme si ces concepts n’avaient aucune importance, alors qu’ils sont au cœur d’une sexualité épanouie, saine et respectueuse.

L’approche actuelle est surtout médicale, presque clinique. On parle des MST, du sida, des grossesses non désirées. Mais quel résultat ? Une baisse de l’usage du préservatif et une hausse des maladies sexuellement transmissibles. Donc, soyons honnêtes : ça ne fonctionne pas.

De plus, la sexualité est trop souvent décrite comme pénétrative, procréative, et bien sûr, exclusivement hétérosexuelle. Les autres orientations – l’homosexualité, la bisexualité, l’asexualité, et toutes les autres – ne sont abordées que sous l’angle du risque. On invisibilise tout ce qui n’entre pas dans le cadre de la norme hétéro, et pour couronner le tout, on parle encore du genre de manière binaire. Un homme, une femme, point. Complémentaires, bien sûr. Et l’inclusion, alors ?

Il n’est pas étonnant qu’on voie des associations conservatrices s’opposer à ces séances d’éducation sexuelle, demandant aux parents de garder leurs enfants à la maison ces jours-là. Peut-être qu’ils préfèrent laisser l’éducation sexuelle à l’Église, hein ? Parce qu’on sait bien que les curés s’en occupent à merveille, n’est-ce pas ?

Plus sérieusement, comment peut-on espérer que les enfants et les ados se construisent sainement si l’institution scolaire les ignore, les stigmatise ou les place à la marge ? Entre les injonctions à la conformité et les récits hétéronormatifs qu’on leur impose, on passe à côté de l’essentiel : une éducation sexuelle inclusive, positive, et surtout réaliste.

Alors, comment permettre à la jeunesse de se construire sainement quand l’institution scolaire les place à la marge et continue d’imposer des récits hétéronormatifs et conformistes ? Il est urgent de revoir notre approche de l’éducation sexuelle. L’école doit offrir une vision plus inclusive, respectueuse des identités de genre, des orientations sexuelles et des différentes façons de vivre la sexualité. Car si l’éducation ne s’en charge pas, d’autres s’en occuperont à leur manière — et le porno, avec ses fantasmes et ses stéréotypes, n’est clairement pas la meilleure source d’information pour des adolescent·e·s en quête de réponses.

Conclusion :

Il est essentiel que l’éducation à la sexualité évolue pour devenir un véritable espace de compréhension, de respect et de diversité. Il ne s’agit plus seulement d’apprendre à éviter les risques, mais d’offrir aux jeunes les outils pour s’épanouir dans leur vie intime et relationnelle, en accord avec leur identité. Il en va de leur bien-être, de leur confiance en soi et de leur capacité à naviguer sereinement dans une société encore marquée par des injonctions archaïques.

Merci de m’avoir lue et n’hésitez pas à partager vos réflexions sur ce sujet important.


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