Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Un Jeûne… Pas Si Chaste

Confessions D’une Abstinente Gourmande

Chères lectrices, chers lecteurs,

Il est grand temps que je vous confie mon petit secret. Vous savez, ce genre d’abstinence qu’on pourrait croire bien plus osée qu’elle ne l’est réellement. Depuis quelques mois, je pratique une retenue à laquelle je m’astreins avec une volonté de fer. Non, détrompez-vous, ce n’est pas ce à quoi vous pensez. Mon cœur (et mon corps) battent toujours joyeusement, mais ma gourmandise, elle, est mise en pause. Enfin, plus ou moins.

Je vous parle ici de mon abstinence, non pas de plaisir charnel, mais d’un délice bien plus terre à terre : le figatellu. Ah, ce saucisson corse à base de foie de porc, divinement assaisonné, grillé à la perfection sur les braises… J’en rêve la nuit. Mais voilà, il y a une règle immuable, un précepte ancestral que je respecte scrupuleusement : on ne touche pas au figatellu en dehors de l’hiver. Eh oui, mes ami·e·s, la saison ne commence qu’en novembre. Alors, depuis des mois, je me retiens. Chaque été, c’est la même rengaine. Je me transforme en une ascète gourmande, refusant tout excès, sachant que l’attente rendra chaque bouchée plus exquise.

Vous pourriez penser que c’est de la torture. Mais en réalité, cette douce privation est une promesse, celle d’un plaisir démultiplié. On raconte souvent que l’abstinence (la vraie, celle à laquelle vous pensiez au début) intensifie les sensations. Eh bien, je vous assure qu’il en va de même pour la charcuterie corse. Quand la saison du figatellu arrive enfin, ce n’est plus une simple dégustation, c’est une véritable extase culinaire.

Alors oui, l’attente est longue. Oui, je sens parfois des envies irrépressibles monter, surtout lors de ces soirées d’été où je rêve d’une assiette de charcuterie bien garnie. Mais je tiens bon. Parce que je sais qu’au bout de cette abstinence réside un plaisir qui, contrairement à d’autres, ne risque pas de vous laisser désenchanté·e !

Mes cher·e·s fidèles, je vous dis à très bientôt, car la saison approche. Et cette année encore, je compte bien céder… mais en pleine conscience. Après tout, on a bien le droit de savourer la vie à petites bouchées, non ?

Alors, d’ici là, restez sages… ou pas.

Avec gourmandise et une pointe de malice,

Votre dévouée épicurienne.


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