Les petits billets de Letizia

Une Quête Universelle

Chère lectrice, cher lecteur,

Avez-vous déjà pris le temps de réfléchir à la quête du bonheur et du sens dans nos vies ? C’est un sujet qui m’a toujours fascinée, car il soulève des questions profondes sur la nature humaine et notre rapport à la douleur, au bonheur et à l’existence même.

Pourquoi, en tant qu’humain·e·s, sommes-nous câblé·e·s pour poursuivre le bonheur, pour fuir le vide existentiel ? À première vue, cela semble évident : personne ne veut souffrir, c’est humain. Mais si l’on gratte un peu la surface, cette recherche de bonheur et de sens devient bien plus complexe qu’une simple opposition entre plaisir et douleur.

La société nous incite constamment à rechercher un idéal de bonheur – celui de la réussite professionnelle, des relations parfaites, de l’épanouissement personnel. Mais au fond, est-ce que tout cela a vraiment un sens, ou est-ce juste un pansement temporaire sur le malaise existentiel ?

Dès notre enfance, on nous apprend que la vie a un but. On nous fait croire que chaque échec est une déviation du « bon chemin », et que chaque moment de bonheur est une récompense bien méritée pour avoir suivi les règles. Mais qu’est-ce que le bonheur ? Est-ce un état permanent ? Une destination ? J’en doute. Le bonheur, c’est peut-être simplement un moment de répit dans notre course folle pour échapper à la douleur, à l’ennui, à l’angoisse du non-sens.

Je pense que chercher le bonheur, c’est aussi chercher à donner du sens à tout ce que l’on fait. On pourrait dire qu’il·elle·s sont deux faces d’une même médaille. Sans sens, le bonheur devient vide, superficiel. C’est comme essayer de remplir un seau percé. Et sans bonheur, la quête de sens devient une tâche épuisante et décourageante. Qui veut passer sa vie à chercher du sens dans le néant ?

Cette motivation humaine, parfois si désespérée, à éviter la douleur n’est pas seulement physique. C’est aussi mental, spirituel, émotionnel. On évite la douleur de l’isolement en cherchant des relations, on évite la douleur du manque de reconnaissance en cherchant à réussir, à être vu·e, à être aimé·e. On évite la douleur du vide en cherchant un sens, une cause à défendre, un idéal à poursuivre.

Et pourtant, malgré nos efforts pour donner un sens à chaque instant, il y a des moments où tout semble s’effondrer. Des moments où, même entouré·e·s de bonheur apparent, on se sent perdu·e·s, sans direction. Peut-être que la clé réside justement dans l’acceptation de cette dualité. Que la vie, dans sa richesse et sa complexité, est faite autant de souffrance que de bonheur, autant de sens que de non-sens.

On pourrait dire que la quête du bonheur et du sens est notre manière de donner une forme à cette incertitude, de rendre la vie plus supportable. Le bonheur, c’est probablement juste ça : un moyen de continuer d’avancer malgré tout. On s’accroche à nos moments de joie, on leur donne une valeur immense, parce qu’au fond, c’est ce qui nous permet de ne pas sombrer.

En conclusion, peut-être qu’au lieu de chercher désespérément un bonheur parfait et un sens absolu, on devrait accepter la fragilité de tout ça. Accepter que le bonheur, comme la douleur, est éphémère, et que le sens de la vie n’est pas une destination fixe, mais un chemin que l’on trace chaque jour, avec nos victoires, nos échecs, nos moments de doute et de clarté.

Parce qu’au fond, c’est peut-être ça la vraie liberté : accepter que la vie n’est pas toujours belle, mais qu’elle est infiniment précieuse dans sa capacité à nous surprendre, à nous enseigner, à nous élever, et parfois, simplement à être.

Et vous, chère lectrice ou cher lecteur, quelle est votre vision du bonheur et du sens dans votre vie ? N’hésitez pas à partager vos réflexions dans les commentaires.