Presse Et Pouvoir Exécutif
Chères lectrices, chers lecteurs,
Aujourd’hui, je voudrais aborder un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la liberté de la presse. Ah, Emmanuel Macron… Il semble qu’après avoir réformé tout ce qui bouge – ou tenté de le faire – notre cher président se lance désormais dans la délicate entreprise de la « réforme » du journalisme. Rien que ça. Sa dernière intervention sur le rôle de la presse dans la communication gouvernementale nous laisse un goût amer de déception, trahissant sans doute plus d’irritations que de réflexion profonde sur les principes fondamentaux du journalisme.
Macron Et Les Journalistes : Un Amour Vache
Dans sa quête effrénée de contrôle, Macron parait oublier que le journalisme ne se limite pas à relayer les communiqués de presse et à glorifier les prouesses gouvernementales. Visiblement frustré par la façon dont les journalistes traitent l’actualité gouvernementale, il semble regretter qu’ils ne se contentent pas de relayer la communication officielle sans sourciller. Peut-être rêve-t-il d’une presse qui applaudit docilement à chaque mesure, qui ferme les yeux sur les ratés et les abus. Mais, qu’en est-il du droit du public à être informé ? Ah oui, c’est vrai, dans ce monde rêvé, l’information, c’est ce que l’État veut bien que nous sachions.
Des tentatives de restreindre la liberté de la presse ? Il y en a déjà eu quelques-unes. De la gestion délicate des manifestations des Gilets Jaunes à la récente loi « Sécurité globale », où filmer les forces de l’ordre est devenu un sujet hautement inflammable, l’exécutif semble avoir une fâcheuse tendance à vouloir restreindre le travail des journalistes sous prétexte de sécurité. Cela ressemble plutôt à une stratégie pour museler ceux qui osent encore poser des questions gênantes.
La Diversité De L’information : L’oxygène D’une Démocratie
Dans ce contexte, on ne peut s’empêcher de se demander ce que devient la pluralité des voix médiatiques. Si les journalistes sont réduits à un rôle de porte-parole officieux du gouvernement, où se trouve la diversité du traitement de l’information ? En démocratie, la presse a la responsabilité de mettre en lumière les décisions des dirigeants, d’en révéler les impacts – parfois catastrophiques – et d’alerter l’opinion publique lorsque les choses dérapent. Mais, avec une presse sous influence, adieu l’investigation. Bonjour le copier-coller de communiqués !
Prenons quelques exemples concrets. Rappelez-vous l’affaire Benalla. Ce n’est pas grâce à un tweet du gouvernement que cette histoire est sortie, mais bien grâce à une enquête journalistique menée par *Le Monde*. Et, que dire des révélations de *Mediapart* sur les dessous douteux de certains contrats d’armement ou des pratiques financières discutables des hommes politiques ? Sans ces enquêtes, ces affaires seraient probablement restées dans l’ombre, et l’irresponsabilité de nos dirigeants passée sous silence.
L’indépendance De La Presse : Un Garde-Fou Essentiel
Le rapport entre pouvoir exécutif et journalisme a toujours été complexe. Il est normal que les dirigeants soient agacés par certaines enquêtes, c’est le signe que les journalistes font leur travail. Après tout, une presse libre est la condition sine qua non d’une démocratie saine. En essayant de restreindre cette liberté, Macron et ses prédécesseurs ne font que fragiliser la démocratie qu’ils prétendent défendre.
L’indépendance des journalistes ne doit pas seulement être protégée, elle doit être renforcée. Le journalisme d’investigation, en particulier, joue un rôle central dans la préservation des libertés publiques. Il permet de révéler ce que l’on cherche à nous cacher, de mettre en lumière des scandales et de maintenir les élus sous surveillance. Parce que oui, la démocratie, ce n’est pas un chèque en blanc signé lors des élections. C’est une surveillance constante, un contre-pouvoir, et le journalisme en est le pilier central.
Alors, Monsieur le Président, au lieu de pester contre les journalistes qui ne seraient pas assez conciliants, pourquoi ne pas accepter une réalité toute simple : le journalisme n’est pas là pour faire plaisir aux gouvernants. Il est là pour rendre des comptes, poser des questions, déranger, en somme. Une démocratie sans journalisme indépendant, c’est comme un gouvernement sans opposition : une pente dangereuse vers l’autoritarisme.
Conclusion : Préserver La Presse Pour Préserver La Démocratie
Si la tendance actuelle du pouvoir exécutif à restreindre le travail des journalistes continue, c’est le droit du public à l’information qui en souffrira, et par extension, la démocratie elle-même. Le journalisme d’investigation doit être défendu bec et ongles, car c’est un pilier essentiel de la transparence et de la responsabilité. Il est temps de rappeler à nos dirigeants que la presse n’est pas leur jouet, mais un contre-pouvoir crucial. Sans cela, il n’y a plus de démocratie, seulement un théâtre de marionnettes bien orchestré.
Je vous remercie de m’avoir lu et je vous encourage à continuer à soutenir une presse libre et indépendante.







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