Le Féminisme Et Le Voile.
Chères lectrices, chers lecteurs,
Lors d’une soirée entre ami·e·s récemment, en plein débat (oui, parce qu’avec mes ami·e·s, on aime les discussions intenses et enflammées), j’ai été qualifiée d’antiféministe. Pourquoi ? Parce que j’ai exprimé mon opposition au port du voile, même quand une femme dit le porter « volontairement ». Autant dire que l’accusation a fait mouche ! Imaginez : moi, antiféministe, alors que je passe mon temps à défendre les droits des femmes ! Mais, bon, apparemment, le féminisme n’est valable que tant qu’on ne touche pas aux dogmes religieux ou aux « choix personnels ».
La Liberté Ou L’oppression ?
J’aimerais clarifier une chose : je respecte profondément toutes les femmes. Absolument toutes. Ce que je ne respecte pas, ce sont certains comportements qui, à mes yeux, se heurtent frontalement à mes valeurs féministes. Le voile en fait parti, surtout dans un monde où il est, pour beaucoup, un symbole d’oppression. Qu’on ne me fasse pas croire qu’une tradition qui voile littéralement une partie des femmes n’est qu’une expression de la liberté personnelle. En quoi cacher une partie de son corps est-il une libération, notamment quand on sait que cette coutume a été imposée, dans de nombreux cas, par des hommes au nom d’une religion ?
Le Voile : Choix Ou Soumission ?
Alors oui, certaines femmes disent porter le voile par choix. Mais, soyons honnêtes : dans une société où le voile est imposé à des millions de femmes, où l’on sait que celles qui décident de l’enlever risquent l’opprobre, voire pire, ce « choix » est au mieux complexe, au pire illusoire. Porter le voile volontairement peut être vu, dans certains contextes, comme une provocation, une manière d’afficher ostensiblement un symbole de soumission. Cela me pose un problème. Une provocation envers celles qui se battent pour ne pas le porter, celles qui, dans des pays où le voile est obligatoire, luttent au prix de leur liberté pour se dévoiler.
Conclusion :
Je ne suis pas antiféministe. Ce qui me révolte, c’est de voir comment le féminisme est parfois utilisé comme argument pour défendre ce qui, selon moi va à l’encontre de l’égalité et de l’émancipation. Un féminisme qui défend les libertés, oui. Un féminisme qui accepte les symboles d’oppression, non. Et si cela fait de moi une « mauvaise féministe », alors tant pis, j’assume.
Je sais que ce sujet divise, et c’est bien pour cela que j’invite chacun·e à partager son point de vue. Que vous soyez pour ou contre, je suis prête à entendre vos arguments. Parlons-en, sans filtre, sans tabou.
Alors, suis-je vraiment une antiféministe ? À vous de me dire.






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