Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

Et Si On Arrêtait De Courir Après Le « Bon Coup » ?

La Pression Au Lit : Explorons, Rions, Vivons !

Je ne sais pas vous, mais parfois, j’ai l’impression qu’on vit dans une société où la sexualité est devenue une sorte de compétition. On nous pousse à performer, à être des « bons coups », comme si l’intimité se résumait à un enchaînement parfait de prouesses physiques. Mais si on s’arrêtait une seconde pour réfléchir ? Et si on acceptait que notre vulnérabilité, notre authenticité et même nos maladresses avaient leur place dans nos relations sexuelles ?

L’angoisse de la performance, c’est ce poids invisible qui s’invite dans nos moments les plus intimes. Peut-être que vous vous reconnaissez dans l’histoire de Lucie, qui se crispe pendant un rapport pourtant désiré, ou dans celle de Pierre, pour qui l’amour rend l’érection capricieuse. Ces situations ne sont pas rares, et elles traduisent souvent une peur : celle de ne pas être « assez bien ». Cette pression peut se manifester par des douleurs, des blocages ou même des pensées envahissantes qui nous empêchent de profiter pleinement du moment.

Mais d’où vient cette pression ? Elle peut être liée à des expériences personnelles ou à une faible estime de soi. Une remarque désobligeante sur notre physique, un moment gênant ou une peur de ne pas être désiré·e peuvent laisser des traces. Derrière tout cela, il y a souvent un besoin profond d’être aimé·e et valorisé·e. Et soyons honnêtes : dans une société où la sexualité est parfois perçue comme un « capital érotique », il est facile de se sentir insuffisant·e.

Ce fameux « capital sexuel », parlons-en ! Cette idée qu’on aurait une valeur sur le « marché » de l’amour et du sexe est terriblement réductrice. Elle repose sur des normes irréalistes véhiculées par la fiction, le porno mainstream ou encore les magazines qui nous vendent des recettes miracles pour garder quelqu’un grâce à nos prouesses au lit. Ces injonctions nous enferment dans des attentes rigides et nous éloignent du plaisir authentique.

Alors, que faire pour se libérer de cette pression ? Peut-être commencer par déconstruire ces croyances et accepter que la sexualité ne devrait pas être une performance. L’intimité, c’est aussi un espace pour explorer, rire et être soi-même sans masque ni jugement. En étant plus doux·ces avec nous-mêmes, on peut apprendre à accueillir nos imperfections et à lâcher prise. Et si on osait parler plus ouvertement de nos peurs et de nos limites avec nos partenaires ?

Au fond, la sexualité devrait être une expérience humaine avant tout : imparfaite, pleine d’émotions et d’imprévus. En acceptant cela, on peut transformer nos moments d’intimité en quelque chose de plus vrai et de plus beau. Alors, la prochaine fois que je me surprends à me mettre la pression, je me promets de respirer un grand coup et de me rappeler que je n’ai rien à prouver.


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