Les petits billets de Letizia

Pourquoi Je Ne Crois Pas Aux Contes De Fées Amoureux

Il fut un temps où je croyais dur comme fer à l’amour des contes de fées. Vous savez, celui où tout commence par un coup de foudre, se poursuit par une danse magique sous les étoiles et se termine par un « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Enfant, ces histoires m’ont bercée. Adolescente, elles ont nourri mes rêves. Et adulte… eh bien, elles m’ont surtout laissé un goût amer.

Je me souviens d’une relation en particulier, celle qui m’a ouvert les yeux. J’étais persuadée que cette personne était « la bonne ». Pourquoi ? Parce qu’elle cochait toutes les cases du prince charmant : charme, mystère, et cette capacité à dire exactement ce que je voulais entendre. Mais très vite, la réalité a rattrapé mes attentes fantasmées. Ce n’était pas un château en Espagne, c’était un terrain miné. Nos différences, que je balayais sous le tapis au nom de l’idéalisme romantique, sont devenues des murs infranchissables. Et ce fameux « happy ending » ? Il s’est transformé en une leçon douloureuse mais nécessaire.

Après cette expérience, j’ai pris le temps de réfléchir. Pourquoi avais-je mis autant de pression sur cette relation ? Pourquoi avais-je cru que l’amour devait être parfait pour être vrai ? La réponse était simple : j’avais grandi avec des modèles irréalistes. Que ce soit dans les films, les livres ou même les réseaux sociaux, on nous vend une version édulcorée de l’amour, où tout est toujours beau et simple. Mais la vraie vie n’a rien à voir avec ça.

Petit à petit, j’ai déconstruit ces attentes irréalistes. J’ai appris que l’amour ne se mesure pas à la grandeur des gestes ou à l’intensité des émotions, mais à la constance et à la sincérité. Accepter l’imperfection, tant chez moi que chez l’autre, a été libérateur. Cela m’a permis de voir la beauté dans les petites choses : un café préparé sans que je le demande, une conversation honnête après une dispute ou un fou rire partagé sur quelque chose d’insignifiant.

Aujourd’hui, je ne rêve plus d’un amour parfait et j’ai fait le choix d’un célibat décomplexé. Je rêve d’un amour vrai. Un amour qui ne se cache pas derrière des illusions mais qui s’épanouit dans le quotidien, avec ses hauts et ses bas. Et vous savez quoi ? C’est là que réside la vraie magie. Pas dans les grandes déclarations ou les couchers de soleil dramatiques, mais dans ces moments simples où l’on se sent vu·e et aimé·e pour qui l’on est vraiment.

Alors, si vous aussi vous vous sentez parfois déçu·e par les promesses des contes de fées amoureux, je vous invite à réfléchir à vos attentes en amour. Pourquoi ne pas redéfinir ce qu’un « happy ending » signifie pour vous ? Peut-être qu’il ne s’agit pas d’une fin parfaite, mais d’un chemin imparfait partagé avec quelqu’un qui marche à vos côtés.