Quand La Côte D’azur Découvre Le Mot « Séisme » !
Ah, Nice… ses palmiers, sa Promenade des Anglais, son ciel azur et, depuis ce 18 mars 2025, ses secousses telluriques dignes d’un film catastrophe (ou presque). Un séisme de magnitude 4,1 a fait trembler les Alpes-Maritimes, et croyez-moi, on a frôlé l’apocalypse. Enfin, selon certains.
« On aurait dit que mon chat faisait du trampoline sur le canapé ! », raconte Martine, 62 ans, encore sous le choc. Oui, Martine, c’était probablement ça. D’autres, comme Jean-Marc, un trentenaire en quête de sensations fortes, ont vu dans cet événement une occasion unique de briller sur les réseaux sociaux : « J’ai posté une vidéo où on voit ma lampe Ikea bouger de deux millimètres. 300 likes en une heure ! » Bravo Jean-Marc, le Pulitzer n’est pas loin.
Les médias locaux, eux, n’ont pas lésiné sur les superlatifs. « Impressionnant ! », titre *Nice-Matin*, tandis que *La Gazette des Alpes* s’enflamme avec un audacieux « Vraiment flippant ! ». On s’attendait presque à lire : « Nice : bientôt engloutie par une faille tectonique ? ». Mais non, rien de tout ça. Pas une fissure sur les murs, pas un vase cassé. Juste une journée où les Niçois ont eu une excuse parfaite pour arriver en retard au bureau : « Désolé·e, chef, j’étais coincé·e sous mon lustre qui oscillait dangereusement ».
Soyons honnêtes : un séisme de 4,1, c’est un peu comme un pétard mouillé dans un feu d’artifice. Ça surprend, ça fait parler, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Pourtant, ici sur la Côte d’Azur, où tout est prétexte à drame et glamour, l’événement a pris des proportions dignes d’un blockbuster hollywoodien. On aurait dit que la terre avait décidé de nous rappeler qu’elle existait, entre deux couchers de soleil Instagrammables.
Et puis il y a eu ces fameuses alertes sur nos téléphones. Vous savez, celles qui arrivent toujours trop tard pour être utiles mais juste à temps pour vous faire bondir du canapé : « Séisme en cours. Restez calme ». Merci pour le conseil. Entre nous, si un vrai tremblement de terre devait arriver, je doute que quiconque ici sache quoi faire à part courir en criant « Mon Dieu ! » (ou « Mon pastis ! », selon l’heure).
Mais relativisons un peu. Pendant que nous écrivons des poèmes sur nos lampes vacillantes, d’autres régions du monde affrontent des séismes qui rasent des villes entières. Oui, ici à Nice, on a cette capacité unique à transformer un rien en épopée nationale. Et c’est peut-être ça qui fait notre charme.
Alors, faut-il s’inquiéter ? Préparer des kits d’urgence avec des bouteilles d’eau et des chips ? Pas vraiment. Ce petit 4,1 nous rappelle surtout que la vie est fragile et qu’il faut savoir rire de ses frayeurs. Après tout, si Nice a survécu aux hordes de touristes en tongs et aux bouchons estivaux monstres sur la Promenade des Anglais, elle survivra bien à quelques secousses.
Et puis demain, tout sera oublié. On retournera à nos discussions passionnées sur le prix des rosés en terrasse et sur la météo toujours parfaite. Parce qu’ici à Nice, on sait une chose : même si la terre tremble un peu sous nos pieds, le soleil continue de briller.







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