Les petits billets de Letizia

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Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

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Quand Les Récits Sacrés Deviennent Des Armes

Quand Les Récits Sacrés Deviennent Des Armes

Penser La Foi Comme Un Héritage Qui Divise

Depuis toujours, je m’interroge sur la manière dont les récits religieux façonnent nos vies et nos choix collectifs. Le conflit israélo-palestinien est l’un des exemples les plus frappants de cette intrication entre foi, histoire et politique. Il ne s’agit pas seulement d’une lutte pour un territoire, mais d’une confrontation où des textes, des symboles et des mémoires sont transformés en armes. J’ai voulu explorer cette dimension, non pour juger ou trancher, mais pour comprendre comment le religieux devient une force qui structure et parfois enferme.

J’ai choisi d’approcher ce sujet à partir d’une question simple : « Que se passe-t-il lorsque des récits spirituels sont détournés en instruments politiques ? ». Cette approche me paraît essentielle, car elle permet de mettre en lumière la manière dont la foi, au lieu de rester un espace intime et porteur de sens, se transforme en langage de pouvoir et de domination.

Les analyses récentes montrent que la religion, dans ce conflit, n’est pas qu’un arrière-plan culturel. Elle devient un langage de légitimation : céder une terre n’est pas seulement perçu comme un compromis politique, mais comme une trahison d’une promesse divine. Dans ce contexte, chaque camp mobilise ses récits fondateurs pour ancrer ses revendications. Les leaders religieux et politiques savent combien ce recours au sacré galvanise les foules et radicalise les positions. En parallèle, beaucoup d’intellectuel·le·s hésitent à aborder cette dimension, de peur d’être accusé·e·s de parti pris, laissant ainsi le terrain médiatique aux discours simplistes et polarisants.

Lorsque je lis ces analyses, je pense à nos propres histoires, à ces récits familiaux que nous transmettons. Ils nous façonnent, ils nous donnent une identité, mais ils peuvent aussi nous enfermer si nous refusons de les questionner. Ce mécanisme est universel, mais dans le cas du conflit israélo-palestinien, il prend une intensité dramatique. Ce qui m’interpelle, c’est le silence qui règne souvent autour de la dimension religieuse : comme si l’on craignait d’en parler par peur d’attiser les flammes. Et pourtant, ignorer cet aspect, c’est se priver d’une clé essentielle pour comprendre pourquoi ce conflit s’enracine si profondément.

Il est frappant de constater que les récits sacrés confèrent une aura morale aux actions politiques. Comment négocier lorsqu’un texte ancien ou une mémoire sacrée vient peser de tout son poids sur les décisions présentes ? Comment bâtir une paix si chaque concession est perçue comme un reniement spirituel ? Cette tension entre mémoire sacrée et réalité politique est, selon moi, au cœur de l’impasse.

Dans ma propre vie, j’ai pu observer combien les récits peuvent unir et donner du sens, mais aussi combien ils deviennent des murs lorsqu’ils sont utilisés comme frontières infranchissables. C’est pour cela que je crois profondément à l’importance du dialogue, de la nuance et de l’ouverture. Mes valeurs me portent vers une vision de l’humain avant celle des dogmes. Comme l’écrivait Albert Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Nommer clairement le rôle des récits religieux dans ce conflit, ce n’est pas attiser la haine, c’est tenter de comprendre pour mieux dépasser.

Au fil de cette réflexion, je constate que ces récits, lorsqu’ils deviennent des armes, ferment les portes du possible. Mais si nous choisissons de les lire autrement, comme des histoires de sens et de transmission, ils pourraient redevenir des passerelles. La vraie question est : sommes-nous prêt·e·s à les réinterpréter ?

Peut-être qu’en lisant ces lignes, vous avez pensé à vos propres traditions, à vos propres récits. Qu’est-ce qui, dans nos mémoires collectives, nourrit le lien plutôt que la rupture ? Je vous invite à partager vos expériences, car ce dialogue est nécessaire.

Pour ma part, je conclurai sans détour : les religions, toutes sans exception, se révèlent être des forces toxiques et criminelles, de véritables cancers de l’humanité.

Références

– Le Monde, « Israël-Palestine : le conflit au prisme du religieux »

– IRIS, « Israël-Palestine : la dimension religieuse du conflit »

– IFRI, « La place du religieux dans le conflit israélo-palestinien »

– France Diplomatie, « Position de la France sur le conflit israélo-palestinien »

– The Conversation, « Religion et politique dans le conflit israélo-palestinien » – theconversation.com


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