Les petits billets de Letizia

Un blog pour donner à réfléchir, pas pour influencer… #SalesConnes #NousToutes


Je ne peux rien enseigner à personne, Je ne peux que les faire réfléchir. (Socrate 470/399 A.JC)

, ,

La France Au Bord De L’Asphyxie Politique

La France Au Bord De L’Asphyxie Politique

Quand Le Pouvoir Vacille, L’Économie Suffoque

L’Instabilité Comme Nouvel Ordre Français

Je ne supporte plus ce brouhaha politique qui étouffe la France. Ce vacarme où les calculs remplacent la vision, où les rivalités personnelles priment sur le bien commun. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024, notre pays avance à reculons. L’instabilité s’est installée comme une habitude. « On ne gouverne plus, on gère la crise » – voilà ce qu’est devenue la devise officieuse de la République.

La dissolution a fracturé la scène politique. Aucun camp ne détient la majorité, tout le monde revendique la légitimité. Résultat : une paralysie institutionnelle qui se transforme en asphyxie économique. Pendant que les partis se déchirent sur des symboles, la croissance s’étiole, les investissements reculent et la dette s’alourdit. Selon les économistes, cette impasse politique a déjà coûté plusieurs milliards à la France. Ce n’est pas un simple épisode : c’est un effondrement de la confiance, lent, profond, presque invisible – comme une marée qui se retire sans bruit avant la tempête.

Je regarde la Bourse de Paris et je vois le thermomètre de ce mal-être. Le CAC 40 traîne, à la traîne des autres places européennes. Les investisseurs se méfient. « Pourquoi miser sur un pays qui doute de lui-même ? » me disait un analyste étranger. Comment lui donner tort ? La politique française ressemble à une série sans fin, mal écrite et sans héros. Chaque épisode promet un rebondissement, mais aucun dénouement. Et pendant ce temps, nos entreprises payent le prix du suspense.

La hausse des taux d’intérêt agit comme un couperet. Plus les marchés doutent, plus l’État emprunte cher. Le cercle est vicieux : instabilité politique, méfiance économique, déficit aggravé. Les milliards engloutis dans le remboursement des intérêts sont autant d’écoles, d’hôpitaux ou de projets de transition écologique qui ne verront jamais le jour. Ce n’est pas de la technique, c’est une tragédie budgétaire. Nous transformons la dette en héritage toxique pour nos enfants.

Le monde, lui, ne nous attend pas. Les tensions commerciales américaines, les guerres tarifaires, les dérèglements climatiques : tout cela exige des décisions rapides, cohérentes, fortes. Et nous ? Nous votons, revotons, débattons pour savoir qui aura le droit d’immobiliser le pays encore un peu plus. « La France est un géant politique aux chevilles de sable », disait récemment un économiste européen. L’image m’a glacée.

Les investisseurs, eux, ont tranché. Ils partent. Discrètement, méthodiquement. L’Allemagne, les Pays-Bas, même l’Espagne leur semblent plus fiables. Ce n’est pas seulement une fuite de capitaux, c’est une fuite de confiance. Et la confiance, une fois perdue, ne se décrète pas : elle se reconstruit pierre après pierre.

Je ne crois pas qu’il suffise de réformer un impôt ou d’annoncer une loi. Ce qu’il faut, c’est une révolution de comportement. Moins de postures, plus de clarté. Moins de cynisme, plus de courage. La politique française doit redevenir un art de construire, pas un concours d’orgueil. Si nous continuons à jouer aux apprentis stratèges dans un pays en surchauffe, nous finirons toutes et tous asphyxié·e·s sous le poids de nos propres contradictions.

Alors je le dis sans détour : il est temps de choisir entre le pouvoir et la responsabilité, entre le spectacle et la nation. La confiance ne se gagne pas à coups de promesses, mais par la constance. « Ce n’est pas la crise qui ruine un pays, c’est l’incertitude », rappelait John Maynard Keynes. Aujourd’hui, cette phrase résonne comme une mise en garde : la France ne s’effondre pas par manque d’argent, mais par excès d’indécision.

Réveillons-nous avant que l’instabilité ne devienne notre seule identité.


En savoir plus sur Les petits billets de Letizia

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Laisser un commentaire