Il existe des blogs qui tentent de convaincre et d’autres qui tentent d’imposer. Le mien n’est ni l’un ni l’autre. J’écris pour éclairer, pour vibrer, pour réfléchir – jamais pour rallier ou pour enrôler. Ce texte est une sorte de charte, un condensé de ce qui guide ma plume : mes idées, mes valeurs, ma morale, et ce qui fonde ma manière d’être au monde.
C’est aussi un repère pour celleux qui me lisent : voici la boussole qui oriente mes mots.
Une éthique de la sincérité et de la transparence
Je n’écris pas pour séduire ni pour me dissimuler derrière une posture.
J’écris comme je vis : sincèrement.
Cela signifie plusieurs choses :
- Je distingue clairement faits et opinions.
- Je refuse les manipulations, les cadrages malhonnêtes et la rhétorique vide.
- Je reconnais mes limites, mes doutes, mes angles morts.
- Je reste disponible à la contradiction lorsque celle-ci est argumentée et courtoise.
Je crois qu’une pensée n’a de valeur que si elle accepte d’être questionnée.
La bienveillance comme méthode, pas comme faiblesse
La bienveillance n’est pas un coussin mou. C’est un choix : celui de critiquer les idées sans piétiner les personnes.
Cela implique :
- de refuser l’humiliation ;
- de ne pas confondre fermeté et agressivité ;
- de laisser une porte ouverte au dialogue, même lorsque le désaccord est profond.
La bienveillance est un outil de lucidité, pas un baume pour éviter le conflit.
Une pensée laïque, libre, affranchie des dogmes
Je suis antithéiste et agnostique : je refuse toute tentative de sacralisation de la pensée, de la politique et du débat public.
Je défends donc une laïcité ferme, claire et non négociable, qui garantit :
- la liberté de conscience ;
- l’égalité de traitement ;
- la séparation des institutions et des croyances ;
- la protection de celleux qui n’ont pas de religion, autant que de celleux qui en ont une.
La laïcité est un pilier moral avant d’être un cadre juridique : elle structure la possibilité même d’un vivre-ensemble libre.
Un ancrage républicain, progressiste et exigeant
Je n’ai pas de drapeau politique, mais j’ai une colonne vertébrale.
Elle se situe clairement dans une sensibilité républicaine de gauche :
- égalité réelle ;
- investissement dans l’école ;
- protection des plus vulnérables ;
- lutte contre les dominations (économiques, sociales, culturelles, sexuelles) ;
- importance de la culture comme outil d’émancipation.
La nuance n’est pas une faiblesse : c’est une forme de respect pour la complexité du réel.
Un féminisme humaniste, concret et non dogmatique
Je crois en l’égalité absolue entre les femmes et les hommes.
Je crois en la liberté des corps, des désirs, des identités, et des vécus.
Je refuse autant :
- les injonctions patriarcales,
- que les discours qui réduisent les individus à une catégorie, un rôle ou un trauma.
Mon féminisme est humaniste, attaché à la pluralité des expériences, et guidé par la conviction que l’émancipation passe par la connaissance, la parole, l’éducation.
La curiosité comme forme d’honnêteté
Je n’ai pas l’ambition d’avoir toujours raison.
J’ai celle de chercher.
Cela signifie :
- lire au-delà des sources qui confortent ;
- écouter réellement ;
- comprendre avant de contredire ;
- accepter de changer d’avis lorsque les faits le demandent.
La curiosité est une forme de respect pour le monde – et pour soi-même.
Un antimilitarisme argumenté, réfléchi, assumé
Mon antimilitarisme ne relève ni du pacifisme naïf ni du slogan.
Il vient d’une conviction simple : la militarisation des sociétés détruit plus qu’elle ne protège.
Je refuse :
- l’idée que la force armée soit un horizon politique naturel ;
- la banalisation du bellicisme dans les discours publics ;
- la glorification de la guerre comme outil de « régulation » ou de prestige ;
- la violence institutionnelle comme solution avant même d’avoir essayé la négociation, la diplomatie, l’éducation ou la coopération.
Je crois en :
- la souveraineté démocratique,
- des forces limitées, strictement défensives,
- la réduction des dépenses militaires au profit des investissements sociaux et éducatifs,
- la paix comme travail long, complexe, mais possible.
L’antimilitarisme, c’est refuser qu’une société se construise sur l’idée que la violence est son dernier mot.
Une morale de liberté, de responsabilité et de cohérence
Ma morale est simple à énoncer, difficile à appliquer – comme toute morale sérieuse :
- Ne pas nuire lorsque c’est évitable.
- Dire, même lorsque c’est inconfortable.
- Agir en accord avec ce que l’on prétend défendre.
- Laisser à chacun la liberté qu’on voudrait pour soi.
- Construire plutôt que détruire.
- Ne jamais confondre puissance et domination.
La morale est un fil d’Ariane : elle n’est pas là pour contraindre, mais pour empêcher de se perdre.
Pourquoi je partage tout cela
Parce que les mots ont un poids.
Parce qu’écrire, c’est exposer quelque chose de soi.
Parce qu’un blog est un espace de rencontre – même virtuelle.
Et parce que je souhaite que celleux qui me lisent sachent d’où je parle, ce que je défends, et comment j’essaie de le défendre.
Conclusion : écrire pour respirer plus libre
Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité, seulement celle de chercher la clarté.
Mon écriture est libre, laïque, féministe, antimilitariste, curieuse et profondément attachée à la dignité humaine.
Si ces valeurs vous parlent, bienvenue.
Si elles vous dérangent, bienvenue aussi : le débat n’a de sens que dans la pluralité.






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