Quand La Maîtrise Des Dépenses Piétine La Solidarité
Santé, Retraites, Franchises : Le Fossé S’élargit
Je le dis sans détour : ce budget me révolte. Je vois, dans les chiffres annoncés, une machine silencieuse d’« efficience » qui broie l’équité. Depuis 2026, l’État proclame vouloir « rester sur la trajectoire ». Mais à quel prix ? Quand l’ONDAM ne croit qu’à 1,6 % de hausse, alors que l’inflation s’envole et que les besoins de santé explosent, je perçois une trahison. La fédération hospitalière tire la sonnette d’alarme : « Un ONDAM à 1,6 % met en danger l’accès aux soins ».
Je me place ici à hauteur d’êtres humains : des infirmières épuisées, des patient·e·s contraint·e·s de choisir entre traitement ou loyer. En tant que femme, je comprends ce que signifie la vulnérabilité. Et je refuse que nos valeurs de dignité et de justice soient sacrifiées sur l’autel du « redressement ».
L’approche adoptée mêle données officielles (hausse marginale de l’ONDAM, doublement des franchises, report de la réforme des retraites), analyses d’experts (dont la FHF, les syndicats hospitaliers) et témoignages. Mon fil conducteur est simple : rigueur budgétaire oui, mais à quel prix pour la justice sociale ?
Les idées principales se dessinent clairement : la hausse de l’ONDAM plafonnée, les économies ciblant la santé publique, le doublement envisagé des franchises et de la participation forfaitaire, le report de la réforme des retraites jusqu’en 2028 comme échappatoire politique. Les hospitaliers, les syndicats, et les expert·e·s tirent tous la sonnette d’alarme.
Je m’interroge : réduire les dépenses de santé lorsqu’on vieillit ? Quand on souffre ? Est-ce compatible avec la solidarité ? Le doublement des franchises est vendu comme « responsabilisation ». Mais pour qui ? celleux déjà obéré·e·s par la maladie ou les fins de mois serrés sont-ils libres de choisir encore ? Quant à la réforme des retraites repoussée, est-ce un cadeau aux salarié·e·s ou un greffon politique pour éviter une crise immédiate ?
Je scrute le cœur du sujet : fixer l’ONDAM à 1,6-2,1 % de croissance pour 2026 alors que l’inflation frappe et que les besoins s’accroissent, c’est choisir de caler la barque alors que la tempête arrive. Les établissements hospitaliers le savent : suppression possible de postes, report d’investissements, accès restreint aux soins. Le doublement des franchises médicales ? Une caution pour la renonciation aux soins, un coup porté aux plus fragiles. Le report de la réforme des retraites ? Un sursis à bon compte qui repousse l’échéance sans remédier sereinement à l’avenir du système.
Je partage un fragment d’anecdote pour illustrer : j’ai croisé une infirmière qui confiait, les yeux fatigués : « On ne rame plus, on prend l’eau ». Et j’ai entendu une retraitée dire qu’elle choisissait entre acheter ses médicaments ou payer ses charges. Ces voix-là me touchent. Ces réalités me motivent. Mes valeurs – dignité, solidarité, équité – les portent. Moi, je refuse que « maîtrise des dépenses » rime avec « quitte-à-laisser-pour-compte ».
Ces valeurs me font interpréter autrement les décisions : ce qui se présente comme « réforme nécessaire » apparaît comme désengagement progressif de l’État dans ses missions sociales fondamentales. Oui, on peut redresser les comptes publics. Mais pas en précarisant les plus faibles, pas en creusant les inégalités. Il existe des alternatives sérieuses : une fiscalité plus redistributive, une lutte réelle contre les niches fiscales, un portefeuille réorienté vers la prévention et l’égalité d’accès.
En synthèse, je vois un choix politique clair : austérité ou protection sociale. Le budget 2026 penche vers la première sans assumer la seconde. Je propose deux pistes d’action pour nous toustes : s’informer et interpeller nos député·e·s, participer à la discussion publique sur comment nous voulons financer notre société.
Je rappelle : « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent ». – Albert Camus. Ce budget mérite notre vigilance, notre parole, notre action.
Et pour terminer, merci au PS de cautionner cette mascarade !







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