Une Valeur Essentielle Dans Un Monde En Mutation
Une Invitation À Réfléchir : Pourquoi La Confiance Est Primordiale
J’écris cet article parce que je ressens, autour de moi, ce manque de confiance qui s’infiltre dans les conversations, dans les regards, parfois même dans nos gestes les plus simples (en silence). Il y a quelque chose de fragile dans la manière dont nous avançons aujourd’hui, comme si chaque pas nécessitait une justification, une preuve, une garantie. Et pourtant, sans confiance, aucun de nous ne peut vraiment se reposer, ni se relier, ni même se projeter.
Je le vois au quotidien : nous vivons dans une époque où la méfiance s’est normalisée. On doute des institutions, des expert·e·s, des technologies, mais aussi de l’autre, de sa bonne foi, de sa présence réelle. La confiance, jadis pilier discret de nos liens, devient presque un luxe. Et c’est peut-être là que le phénomène commence : cette difficulté à croire ouvre la porte à une forme de fatigue psychique, une usure morale qui, à force, façonne notre manière de percevoir le monde (avec gravité).
Je me surprends parfois à me demander comment nous en sommes arrivé·e·s à fragiliser ainsi la sagesse. Les figures qui nous guidaient autrefois semblent avoir perdu de leur éclat. La modernité les a déplacées, questionnées, parfois ridiculisées. Pourtant, la phrase de Socrate résonne encore, « La sagesse commence dans l’émerveillement », comme un rappel nécessaire. Peut-être avons-nous cessé de nous émerveiller, trop occupé·e·s à vérifier, comparer, analyser. Entre vigilance excessive et crédulité anxieuse, le discernement devient notre seule boussole (avec humilité).
La technologie, elle aussi, participe à ce trouble. Elle nous libère et nous emprisonne à la fois. Je vois tant de personnes incapables de comprendre les objets qu’elles utilisent, dépossédées de leur propre autonomie. Quand on ne sait plus réparer, on ne sait plus faire confiance. Quand tout devient opaque, la transparence devient une quête désespérée. Comment s’étonner, alors, que nous perdions le sens ? (avec lucidité).
Face à la complexité grandissante du monde, nous sommes forcé·e·s de déléguer. À des outils, à des spécialistes, à des systèmes. Ce n’est pas un échec : c’est une nécessité. Comme le disait Bud Wilkinson, « La confiance est le ciment invisible qui conduit une équipe à gagner ». Encore faut-il savoir où la placer : dans l’expertise réelle, dans la cohérence, dans l’éthique. Pas dans les illusions séduisantes de certitudes faciles (en conscience).
Et puis il y a le risque, cet ennemi déclaré de nos sociétés hyper-sécurisées. Nous tentons de l’éliminer comme s’il représentait une menace absolue. Pourtant, sans risque, aucune croissance n’est possible. La confiance elle-même est un risque : c’est accepter de ne pas tout contrôler. C’est un saut minuscule mais décisif dans le vide (avec courage).
Je crois profondément que l’autre n’est pas une menace mais un partenaire. Quand nous dépassons la méfiance initiale, quelque chose s’ouvre. Je pense à cette rencontre inattendue, où j’avais choisi d’accorder une confiance légère, presque symbolique, et où s’est révélée une complicité rare, nourrie par la réciprocité et la présence attentive (avec tendresse).
Alors, comment redonner sens à la confiance ? Peut-être simplement en commençant par un geste, une écoute, une parole sincère. En réapprenant à croire en l’humanité, même fragile, même imparfaite. C’est un acte de foi, oui, mais aussi un acte de liberté. Et si, ensemble, nous acceptions de faire ce pas ?
Références
- The Speed Of Trust, 2006
- La Société Du Risque, 1986
- La Condition Moderne, 1958
- Psychologie De La Confiance, 2012







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